Hélène, 95 ans, doyenne des joueuses de tennis: "mon secret? Un petit whisky de temps en temps"

A l'occasion de la fête des grands-mères, ce dimanche, RMC a recueilli le témoignage d'Hélène Salvetat, une super-mamie de 95 ans, doyenne des joueuses de tennis dans le monde, qui s'apprête à s'envoler pour la Californie pour un tournoi international contre des américaines de 90 ans!

Hélène Salvetat a 95 ans. Elle est grand-mère et arrière-grand-mère. Elle joue toujours au tennis et s'entraîne deux fois par semaine avec son entraîneur, Franck Hervy. Elle vit à Hossegor avec son mari Jacques, de 20 ans son cadet. Elle a été hôtesse de l'air et chef d'escale pour J'étais chef d'escale à Rome et Paris pour Egypt Air.

"J'ai toujours joué au tennis, même si je n'ai jamais été professionnelle parce que j'avais d'autres priorités. J'ai vu ma mère y jouer et j'ai toujours aimé ça. J'adore le sport et j'en ai toujours vu au cours de ma vie. J'ai fait de l'équitation, du concours hippique, aussi, et je me suis mise au surf l'année dernière. Pourquoi voudriez-vous que j'ai peur? J'aime le sport, je ne peux pas m'en passer, je ne peux pas rester comme ça sans bouger. Il n'y a pas d'âge pour faire du sport. Et je ne suis pas du genre à rester assise à tricoter. Jouer aux échecs, c'est trop calme pour moi.

"Je ne reste pas en place, c'est terrible"

Je ne suis pas une mamie comme les autres. Mamie pour moi, c'est être sérieuse, raconter des histoires à ses petits-enfants… Ce n'est pas la mamie que je voudrais être. Ma vie a été faites de voyage, je ne reste pas en place, c'est terrible. Je ne suis pas la mamie gâteaux, même si ça m'arrive de gâter mes petits-enfants. J'espère que je continuerai encore longtemps à jouer au tennis.

Je touche du bois mais je n'ai pas de soucis physiques. J'ai 12.6 de tension et je n'ai rien au cœur. Je ne prends pas de médicaments, rien. Ah, si, je prends un petit whisky de temps en temps.

"Il paraît que j'ai un bon coup droit"

Aujourd'hui je suis fatiguée parce que j'ai eu mon entraînement hier avec mon coach, Franck. Je ne peux pas trop bouger, alors je m'ennuie. Je vais le revoir mardi pour un nouvel entrainement. On fait deux entraînements par semaine jusqu'en mai, puisqu'à cette époque je partirai en Californie pour un tournoi. Tous les ans je vais là-bas. Cette année je vais jouer contre des américaines de plus de 90 ans. C'est la première fois que j'affronterai des femmes de cet âge, parce qu'avant je jouais contre des femmes de 80 - 85 ans. Après la Californie je pars en Floride, où ce sera plus sérieux parce que je jouerai contre des américaines de 85 ans, qui sont très fortes.

Il paraît que j'ai un bon coup droit, et Franck m'a appris un nouveau revers: il fuse, donc je suis très contente.

Mon mari me suit partout, il aime bien me voir jouer. Il filme mes entraînements et comme ça, je vois comment je joue. Mes petites-filles m'envoient des mails en me disant que c'est formidable, qu'elles aiment ce que je fais. Pareil pour mes arrières petits-enfants."

Propos recueillis par Philippe Gril