RMC
Travail

"Les toitures montent à 60 degrés": les ouvriers du bâtiment en première ligne face à la chaleur

placeholder video
Météo France redoute pour ce week-end le premier épisode de canicule de l'été. En attendant, il fait déjà très chaud, notamment dans le Sud Ouest. Et au travail, parfois en plein soleil pour les ouvriers du bâtiment, on est obligés de s'adapter.

La vague de chaleur continue de toucher la France avec des températures qui vont encore s'envoler à partir de vendredi. Météo France redoute même pour ce week-end le premier épisode caniculaire d'ampleur de la saison. À Toulouse, on attend jusqu'à 37 degrés ce week-end. Dans ces conditions, les ouvriers du bâtiment doivent s'adapter pour se protéger.

Chaque jour, Jérôme, couvreur-zingueur, passe près de 8 heures sur les toits. Il est aux premières loges quand la température augmente. “Dès qu’on touche le zinc, il est hyper chaud, il peut monter à 60°. On peut faire cuire un œuf dessus. Sur les ardoises, c’est la même chose”, indique-t-il.

Anne-Frédérique Renard est la co-gérante des “couvreurs occitans”. Elle a dû adapter les emplois du temps de ses salariés.

“Cette chaleur, elle va durer plusieurs jours, on le sait donc on demande à nos équipes de se réorganiser, de modifier leurs horaires de travail. Ils commencent plus et finissent plus tôt pour éviter les pics de chaleur et on leur demande de boire énormément d’eau évidemment”, indique-t-elle.

Les entreprises obligées à protéger leurs employés

Avec ces températures, les entreprises doivent être vigilantes comme le rappelle Fabien Fourcade, président de la commission Santé et Prévention à la Fédération française du bâtiment.

“Aujourd’hui, c’est le décret édicté par le ministère du Travail qui oblige les entreprises à anticiper et à décrire notamment dans le document d’évaluation des risques ce risque canicule et à tout préparer pour que les salariés soient protégés”, pointe-t-il.

Et ce responsable tient à préciser que dans le secteur du bâtiment, il n’y a pas plus d’accidents graves et mortels pendant les fortes chaleurs que durant le reste de l’année.

Jean-Wilfried Forquès avec Guillaume Descours