"On ne s'y attendait pas": les salariés d'ArcelorMittal sous le choc après l'annonce des suppressions de postes

Plus de 600 postes bientôt supprimés dans 7 sites du "cluster nord" d'ArcelorMittal, groupe sidérurgique. Ce sont les sites de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire, qui emploient plus de 7000 salariés.
Une annonce faite aux salariés après un CSE au siège de Saint-Denis mercredi en raison de "la crise qui frappe l'industrie de l'acier en Europe". Et pour les salariés c'est un choc comme à Grande-Synthe près de Dunkerque où 177 postes devraient bientôt être supprimés.
Opérateur depuis 20 ans à l'usine de Dunkerque, Geoffrey est encore sous le choc.
“On ne s'y attendait pas réellement. On ne pensait pas qu’ils s’attaqueraient aux grands sites si tôt”, souffle-t-il.
Sur les 600 postes évoqués par la direction du groupe, 177 pourraient être supprimés sûr à Dunkerque la CGT. Sans plus de précision à ce stade sur les emplois concernés. “Encore une semaine compliquée, je pense où on saura petit à petit où on va”, regrette Geoffrey.
Les syndicats dénoncent un désengagement du groupe
ArcelorMittal justifie ces suppressions de postes par "la crise qui frappe l'industrie de l'acier en Europe". Un argument que balaie Gaétan Lecocq, secrétaire général CGT de l'usine de Dunkerque.
“Ça fait depuis juin 2024 qu’on avertit que Mittal veut se désengager du vieux continent européen pour fabriquer son acier en Inde et au Brésil. Si demain, ArcelorMittal tombe, l’ensemble des industries du Nord de la France va tomber”, appuie-t-il.
Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie, Marc Ferracci, a promis mercredi que le gouvernement serait "extrêmement vigilant" sur les mesures de reclassement qui seront proposées aux salariés concernés.