De la sangria à 120.000 euros avec du Petrus: "C’est scandaleux", "d’où vient le pognon?"

Une sangria… au Petrus. Dans un restaurant de Cannes, ce sont des bouteilles du célèbre vin rouge, à 3.200 euros l’unité pour le millésime 2011 et 3.800 euros pour le 2006, qui ont été versées pour réaliser le cocktail. Montant total? 120.000 euros…
"Comment quelqu’un peut accepter de mettre du Petrus pour faire une sangria? Interrogeons-nous sur d’où vient le pognon de ces gens", s’insurge l’agriculteur Didier Giraud dans "Les Grandes Gueules" ce mercredi sur RMC et RMC Story.
Pour l’entrepreneur Emmanuel de Villiers, grand amateur de vin, "c’est scandaleux". "Ce sont des goujats et le restaurateur est aussi fautif", ajoute-t-il, tandis que la coach de vie Joëlle Dago-Serry juge "tellement vulgaire" cette scène diffusée sur les réseaux sociaux.
"Au-delà de 70-80 euros la bouteille, c’est du marketing"
Au-delà de cette polémique, Didier Giraud estime que les prix très élevés de certains vins ne sont pas justifiés. "Moi, je considère qu’au-delà de 70-80 euros la bouteille, quel que soit le vin, c’est du marketing et ce n’est plus la qualité du vin, explique l’agriculteur. Le Corton-Charlemagne qui vaut 3.000 euros la bouteille… S’il faut faire sécher les raisins, un jour de vendanges où il pleut, on fait venir un hélicoptère!"
"C’est du marketing, c’est fait pour aller capter une clientèle d’oligarques, parfois avec de l’argent sale. Et je considère qu’entre 50 et 70 euros, tu peux déjà avoir un produit d’une qualité extrême. Après, ce n’est que de la pub et du marketing."