RMC

Affaire des assistants parlementaires européens: "Mélenchon faisait le mariole, et voilà…"

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet pour savoir si Jean-Luc Mélenchon a rémunéré avec l'argent de l'Europe des collaborateurs qui travaillaient en réalité pour son mouvement, à l'époque le Parti de gauche, à Paris. C'est une nouvelle fois l'eurodéputée FN Sophie Montel qui a fait un signalement à la police. Elle s'explique sur RMC.

Jean-Luc Mélenchon a-t-il utilisé des fonds européens pour rémunérer des assistants qui travaillaient en réalité pour le Parti de gauche? C’est l’objet de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour abus de confiance. L'annonce du Parquet de Paris intervient à la suite d'un nouveau signalement déposé le 27 juin par la députée européenne du Front national (FN) Sophie Montel visant le leader de La France insoumise. Quatre anciens assistants parlementaires sont cités, dont l’un est décédé en 2015. Tous occupaient des postes au sein du Parti de gauche, en parallèle de leurs activités au Parlement européen. Une double activité légale, mais la justice cherche à savoir si les deux emplois étaient réellement exercés.

Comme les autres, son cas a été signalé par l'eurodéputé frontiste Sophie Montel, bien déterminée à montrer que le Front National n'est pas le seul concerné par cette affaire. "J'avais repéré pendant le débat du premier tour de la présidentielle le passage où Jean-Luc Mélenchon faisait le mariole quand était évoqué des affaires, en disant: 'moi, je n'ai rien à me reprocher'", explique Sophie Montel à RMC.

"On a voulu montrer le deux poids - deux mesures"

"Effectivement, il n'y a rien d'illégal puisque nous-mêmes nous contestons le fait d'être attaqués comme ça en disant que nous avons violé la loi. Mais on ne peut pas considérer d'un côté que c'est illégal quand c'est le Front national et trouver ça tout à fait normal quand il s'agit des autres partis. Ce que j'ai voulu démontrer, c'est la rupture d'égalité de traitement et le deux poids - deux mesures".

Sophie Montel promet: "On en va pas s'arrêter en si bon chemin, on est en train de regarder les députés de l'Assemblée nationale et du Sénat, et je pense qu'il y aura aussi matière à déposer un certain nombre de signalements".

P. G. avec Charlotte Peyronnet