Au moins 50 millions de livres: le coût public du couronnement de Charles III fait grincer des dents

Dernier jour de festivités au Royaume-Uni où, en l'honneur du nouveau roi Charles III, la journée est fériée, dédiée au bénévolat pour inciter les Britanniques à donner de leur temps à des associations. Comme s'ils n'avaient pas assez donné.
Car, contrairement aux mariages royaux, le couronnement est considéré comme un événement d’Etat, donc en partie payé par le gouvernement britannique, et donc le contribuable.
Et après la cérémonie, le défilé ou encore le concert, l’heure est au bilan comptable. Les médias britanniques estiment la fête entre 50 et 150 millions de livres (57 à 172 millions d'euros), soit plus que le couronnement d’Elizabeth II en 1953.
Jeune mère de famille, Chelsea fulmine de participer à ce couronnement. "C'est gâcher l'argent du contribuable. On est en pleine crise de l'inflation, c'est inutile. La famille royale a assez d'argent pour se le payer, je ne comprends pas pourquoi on doit y participer", assure-t-elle.
Un événement qui rapporte aussi
Autre génération, autre point de vue: qu’importe le montant, le soutien de Maureen est sans limite. "C'est au gouvernement de nous aider avec l'inflation. S'il fallait payer le double pour le couronnement, je le ferais avec plaisir. C'est notre héritage, c'est l'histoire de notre pays", défend-elle.
Un héritage et une plus-value qui rapporte aussi beaucoup. "Même si c'est cher, c'est un événement qui met en valeur le Royaume-Uni", note Noreen. "Cela fait venir beaucoup de touristes notamment pour voir le palais de Buckingham et c'est le premier couronnement en 70 ans", renchérit Rosy. Partagée, Laura aimerait surtout être consultée la prochaine fois. "Nous devrions avoir notre mot à dire plutôt que 'c'est comme ça, que cela vous plaise ou non'", demande-t-elle.
Seul point qui met tout le monde d’accord: ce couronnement permet de se réunir… et ça, ça n’a pas de prix.