Crise en Ukraine: quelles sanctions après le discours de Vladimir Poutine?

À la frontière de la Russie et de l’Ukraine, la guerre semble très proche. Le président russe Vladimir Poutine a confirmé dans une allocution télévisée lundi soir sa décision de reconnaître l’indépendance des régions séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine.
Le président Russe les nomme les “républiques populaires” de Donetsk et Lougansk. Dans la foulée de sa déclaration, il signe des accords "d’amitié et d’entraide" avec les deux régimes indépendantistes. Vladimir Poutine demande aussi à l'armée russe de "maintenir la paix" dans les territoires séparatistes d'Ukraine.
Pour l'Élysée, Vladimir Poutine tient un discours paranoïaque. Le gouvernement condamne son comportement, tout comme les Américains, et l'Union européenne notamment.
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Des sanctions à venir
Face à la situation, L'Elysée a précisé lundi soir sa feuille de route. D'abord en demandant la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais problème, la Russie, en tant que membre permanent, empêche forcément l'adoption de toute résolution. Et puis l'autre élément de riposte concerne les sanctions.
Elles seront américaines, britanniques, mais aussi européennes. Des réunions vont se tenir ce mardi et toute la semaine à Bruxelles. L’objectif est de sanctionner des entités et des individus et pourquoi pas Vladimir Poutine lui-même. Si rien n'est encore déterminé pour l'instant, il pourrait s'agir d'interdictions commerciales ou d'activités bancaires.
Selon Boris Johnson, les entreprises russes pourraient être interdites de commercer en livres et en dollars. Joe Biden de son côté va "publier un décret qui interdira tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions" prorusses de Donetsk et Lougansk, a indiqué sa porte-parole, Jen Psaki.
Mais l'Elysée le rappelle, ces sanctions devront rester proportionnées pour maintenir le dialogue avec Poutine et éviter une aggravation de la situation en Ukraine.