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Election américaine: comment les latinos ont été convaincus par Donald Trump

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Donald Trump a été élu à la présidence des Etats-Unis, ce mercredi. Et c'est déjà l'heure des bilans. Ce qui a notamment coûté cher aux démocrates, c'est qu'ils ont perdu du terrain chez les minorités. Le vote latino a notamment décisif, avec 45% des électeurs hispanophones qui ont choisi Donald Trump, soit 12 points de plus qu'il y a quatre ans.

On le sait avec certitude ce jeudi matin, c’est le vote des minorités qui a propulsé Donald Trump à la Maison Blanche. Le vote latino a notamment été décisif. 45% des électeurs hispanophones ont fait le choix du candidat républicain. C’est 12 points de plus qu’il y a quatre ans.

Les hommes ont été particulièrement séduits. À Dalton, en Georgie, ville à forte communauté latino, le vote pour Trump a progressé de 3 points par rapport à 2020,

Pour s’en rendre compte, il suffit de s’attabler dans un resto mexicain, Oscar, 20 ans, a voté Trump.

“C’est lui qui a la meilleure politique pour redresser l’économie. Le prix du logement et du coût de la vie vont baisser avec lui, et ça, ça va m’aider pour vivre”, assure-t-il.

Entre deux bouchées, tous s’accordent aussi pour dire que le futur président en impose. “Il est respecté dans le monde et c’est un leader, quelqu’un que tout le monde connaît et craint”, pointe l’un d’eux.

Des fils d'immigrés ont aussi voté pour Trump

À côté, Alan, venu du Guatemala, le dit: c’est sa foi qui a guidé son vote pour le parti républicain. “La communauté LGBT, je ne comprends pas, tous ces transgenres, c’est contraire à la bible, je suis croyant et il fallait arrêter ça”, indique-t-il.

Et ne comptez pas sur ces fils d’immigrés pour condamner le mur à la frontière mexicaine. Damian, qui a pourtant un père mexicain, applaudit des deux mains.

“Mon père avait des papiers pour venir ici. Aujourd'hui, tous ces migrants ne présentent aucun document, rien, et on les laisse passer. Je trouve ça fou”, déplore-t-il.

Un affranchissement qu’ils n’assument pas tous complètement. En bout de table, Samuel, d’origine mexicaine, s'excuse de ne pas témoigner. “Si mes parents apprennent que j’ai voté pour Trump, je vais avoir des problèmes”, confie-t-il.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours