Elon Musk soutient l'extrême droite allemande: qui est Alice Weidel, cheffe de l'AFD?

Elon Musk, fidèle de Donald Trump et bientôt à la tête du "Department of governement efficiency", va échanger ce jeudi 9 janvier en ligne, sur son réseau social X, avec la cheffe de file de l'extrême-droite allemande, Alice Weidel. Celle-ci mène actuellement campagne dans le cadre des élections fédérales anticipées qui se tiendront le 23 février 2025, après l'implosion du gouvernement d'Olaf Scholz. "Seule l'AFD peut sauver l'Allemagne", a affirmé l'entrepreneur américain, s'attirant des accusations d'ingérence.
Ingérence? "Elon Musk dit ce qu'il veut"
Au micro de RMC ce matin, l'ex-commissaire européen Thierry Breton a rappelé que le patron de Tesla était encore un simple "citoyen", avant de faire partie de l'administration Trump, à partir du 20 janvier. "Au fond, il a le droit de penser et dire ce qu'il veut, même s'il le fait de façon choquante. En revanche, ce qu'il fait sur les réseaux, même si ça lui appartient, à partir du moment où il opère en Europe, alors là, nous, on régule. La loi est là", a-t-il rappelé.
Forte progression dans les sondages
Alternativ für Deutschland (AFD) ou en français l'Alternative pour l’Allemagne, est le parti d’extrême droite Outre-Rhin qui, comme en France, bouscule la classe politique et les partis de gouvernement classiques. Comme en France, c’est une femme qui le mène : Alice Weidel. Selon un sondage Insa publié par Bild mardi 31 décembre, le parti d'extrême droite est donné en progression à plus de 20%. L'opposition conservatrice, est en en tête des intentions de vote avec 32%.
Cette dernière est âgée de 45 ans est est députée au Bundestag puis 2017. Docteure en économie, elle était avant son entrée en poltiique cadre dans la banque et la finance en Asie. Libérale, admiratrice de Margaret Thatcher, elle demeure totuefois eurosceptique et c'est pour cela qu'elle a choisi l'AFD.
Une vie personnelle en décalage avec ses positions?
Alice Weidel se déclare ouvertement opposée à l’Islam et contre l’immigration, au point que lorsque l’Eglise protestante allemande se montre plus accueillante et inclusive, la députée lui reproche de rejouer le même rôle que lorsqu’elle s’est opposée au nazisme.
Pourtant, la cheffe de file de l'extrême-droite vit elle-même à l’étranger puisqu’elle est domiciliée en Suisse, Berlin n'étant qu'un logement de fonction… La Suisse où elle vit avec une femme, d’origine sri-lankaise, avec laquelle elle a eu deux enfants. Un temps avec l’aide à la maison d’une réfugiée syrienne qu’elle employait illégalement.
Peu commun à l’extrême droite, mais celle-ci a fait savoir que c’est en ayant grandi dans un village à forte immigration musulmane qu’elle s’est sentie visée en tant que femme et homosexuelle.
En 2017, l'AFD illustrait sur une affiche de campagne une femme enceinte avec la mention: "Les nouveaux allemands, nous voulons les faire nous-mêmes". L’AFD défend la famille allemande.
Les provocations du président d'honneur de l'AFD
Si Alice Weidel mène la campagne, le parti a un patron a en réalité un patrn: Alexander Gauland, président d’honneur. Il s'en était pris notamment au ju joueur noir Jérôme Boateng, qui jouait dans l'équipe nationale allemande de football. "J’en voudrais pas comme voisin", avait-il déclaré.
Il avait aussi déclaré: "Nous avons le droit d'être fiers des performances des soldats allemands durant la Seconde Guerre mondiale", et voulait également déporter une ministre d’origine turque