Guerre en Ukraine: "J'ai entendu deux grosses explosions au réveil", le témoignage d'un Français sur place
Une opération militaire de grande envergure a débuté ce jeudi en Ukraine. Les garde-frontières ukrainiens ont annoncé que le territoire ukrainien a été attaqué jeudi par la Russie le long des frontières russe et bélarusse.
Dans une annonce surprise à la télévision russe, le président Vladimir Poutine a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi une "opération militaire" en Ukraine alors que de puissantes explosions ont retenti dans plusieurs villes du pays. Certaines ont été entendues au sein même de la capitale du pays, Kiev.
"Au sixième 'boom', le double-vitrage a tremblé"
Jérémy De La Cruz, français résidant à Kiev, nous raconte ce jeudi sur RMC ce qu'il a vécu durant cette nuit qui pourrait marquer l'histoire de l'Europe et du monde.
"Je dormais dans un village à 25 km de Kiev et j'ai entendu deux grosses explosions, ça m'a réveillé. Ma femme m'a dit qu'il n'y avait rien. Mais j'ai ouvert la fenêtre et ça continuait. Au sixième 'boom', le double-vitrage a tremblé"
Inquiet, il a retiré le drapeau franco-ukrainien qu'il affichait sur sa terrasse, "on ne sait jamais", alors que la panique a conduit beaucoup de personnes à fuir la capitale.
"Les Ukrainiens ne grillent pas les feux, pas les stop. Moi qui suis Français, je vous avoue, j'ai grillé et pris des routes à sens inverse"
"C'est impressionnant, il y a des milliers de personnes sur les routes, je n'ai jamais vu ça. J'ai un plein de carburant et 100 litres de réserve au cas où, et aujourd'hui je pense impossible d'en prendre. Et qui dit que l'électricité ne va pas s'arrêter?", s'inquiète-t-il, notant que personne ne panique.
"Les Ukrainiens ont une force mentale, c'est impressionnant. Ils ne grillent pas les feux, pas les stop. Moi qui suis Français, je vous avoue, j'ai grillé et pris des routes à sens inverse".
Le Quai d'Orsay a demandé la veille à tous les ressortissants français de quitter immédiatement le territoire, mais Jérémy pense qu'il va rester.
"Quand je vois tous les gens sur les routes, je me dis qu'aux frontières ça va être le bordel. Est-ce qu'on va rester coincer des jours à dormir dans la voiture ? Soit il fallait partir avant, soit il faut rester. J'ai pris cette décision, il faut assumer."
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