INFO RMC. Mandat d'arrêt de la CPI: Benyamin Netanyahu a fait part de sa colère à Emmanuel Macron

Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu à Jérusaleme le 24 octobre 2023. (Photo d'archive) - Christophe Ena / POOL / AFP
Après le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien a exprimé sa colère lors d'un coup de fil passé à Emmanuel Macron la semaine dernière, selon les informations de RMC.
Au téléphone, Benyamin Netanyahu, visé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité (tout comme son ex-ministre de la défense Yoav Gallant), a tenté de peser pour que la France n'applique pas la décision de la CPI. Les 124 Etats signataires de la CPI, dont la France, sont en effet tenus d'arrêter toute personne visée par un mandat d'arrêt, si elle était amenée à venir sur son sol.
Officiellement, Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé sur le sujet mais d'après des sources concordantes, le Président lui a répondu que la France respecterait le droit international, tout en ajoutant que le juge pouvait décider d'accorder l'immunité aux chefs d'Etat.
"La France appliquera toujours le droit international"
De son côté, le ministre des affaires étrangères Jean-Noël Barrot est resté très ambigu sur la position de la France, rappelant lui aussi que "La France appliquera toujours le droit international". Interrogé sur France 3 dimanche sur le fait de savoir si Benyamin Netanyahu serait interpellé s'il se rendait en France, le ministre français a botté en touche:
"C'est une question hypothétique à laquelle je n'ai pas à répondre tant qu'elle est hypothétique".
Ce coup de fil entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahu, la presse israélienne l'estime déterminant, alors que le Liban et Israël seraient sur le point de trouver un accord de cessez-le-feu. Dans un moment où les relations entre Benyamin Netanyahu et Emmanuel Macron se sont dégradées, le Premier ministre israélien aurait montré sa réticence quant à l'implication de Paris dans les négociations.
Après la décision de la CPI, plusieurs pays ont très vite affirmé qu'ils se conformeraient à la règle : l'Irlande, les Pays Bas ou encore la Belgique. Les Etats-Unis, qui ne sont pas signataires de la Cour Pénale internationale, ont qualifié les mandats d'arrêts de "scandaleux".
Ce mardi 26 novembre, Michel Barnier a réaffirmé que la France "appliquera rigoureusement (...) les obligations qui lui incombent" vis-à-vis du mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"La France appliquera rigoureusement, comme elle l'a toujours fait, les obligations qui lui incombent au titre du droit international" a déclaré devant l'Assemblée nationale le chef du gouvernement, sans dire toutefois de façon explicite si Paris procéderait à l'arrestation du dirigeant israélien s'il se rendait sur le territoire français.