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"Je l'appelle tout le temps Bob": rencontre avec les proches de Léon XIV

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ENQUÊTE RMC. Les proches du cardinal Robert Francis Prévost que nous avons rencontrés au siège de l'ordre de Saint-Augustin, à deux pas du Vatican, sont encore sur un nuage, leur "grand frère" est le nouveau souverain pontife. Ils livrent pour RMC leurs anecdotes sur le pape Léon XIV.

Des robes noires et des accolades au milieu de bâtiments ocres. Au siège de l'ordre de Saint-Augustin à Rome, difficile de réaliser qu’un des leurs est sorti sur le balcon de la place Saint-Pierre.

"Je dois me rappeler de l’appeler 'pape Léon'... Je l'appelle tout le temps Bob. Je suis encore surexcité, je dois avoir de la tension!", s'amuse Anthony.

Car l’élection du pape ramène cet homme 51 ans en arrière, dans la voiture de Robert Prévost, sur la route entre Chicago et leur université de Philadelphie. "Il adore conduire! On pouvait passer 12 à 14h dans la voiture... Je ne l’aurais jamais fait sans lui, mais je le laissais décider", confie-t-il.

"Tu ferais un pape formidable, mais je ne te souhaite pas d’être élu... pour ta santé"

Le futur Léon XIV, rencontré par Tony lors d’une partie de tennis, il y a 44 ans. "Je lui ai encore écrit récemment, je lui ai dit 'Tu ferais un pape formidable, mais je ne te souhaite pas d’être élu... pour ta santé!”, rigole-t-il.

Avec une réponse candide du cardinal: "Il m’a répondu: 'Impossible: je suis Américain!'". Tête blanche, sourire malicieux, l'Australien montre les vitraux de la chapelle, en hauteur.

"Il venait ici tous les matins, quand il était à Rome. Il passait à notre table. Parfois, nous avions des discussions profondes, d’autres fois, nous parlions juste de foot", raconte-t-il.
Léon XIV: Le Pape raconté par les Augustins qui l'ont connu
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"Il a toujours aimé vivre avec les gens"

Des souvenirs de matches partagés par Edward, qui raconte encore ses jeunes années dans la communauté: "On regardait beaucoup de matchs. Il a toujours aimé vivre avec les gens, c'est un homme de rencontre", salue-t-il avant de confier une anecdote qui l'a marqué quand Robert Prévost était alors prieur général.

"Un jour, c’est lui qui nous a servi! Nous, des étudiants! Il prenait nos assiettes et les ramenait à la cuisine sur le chariot, pour nous c’était un scandale!", se souvient-il, encore marqué par l'humilité de celui qu'il considère comme un “grand frère”. Edward a pu l’embrasser depuis et voir qu’il était "calme et en paix", "comme d’habitude".

A Rome, Marion Gauthier (édité par J.A.)