"Je suis impressionnée par la résistance": réfugiée à Lviv, Mariana, affirme que l'Ukraine peut résister à l'offensive russe
La conséquence de l’offensive russe, c’est le nombre important de réfugiés. 368.000 réfugiés ukrainiens ont quitté le territoire, 160.000 se sont déplacés à l'intérieur du pays. Lviv, une ville à l’ouest du pays, est devenue une zone de reprise pour de nombreux Ukrainiens, mais aussi pour les diplomates occidentaux.
Un petit studio d’à peine 25 mètres carrés. Un lit, un canapé, une petite cuisine et une salle de bain… un appartement rudimentaire qu’une amie a trouvé pour ces trois ukrainiennes et leurs deux chats. Mais Mariana refuse de se plaindre.
"Nous avons tout ce qu’il nous faut ici. Nous avons à manger, nous avons de l’eau. On a même réussi à trouver de la nourriture pour les chats. On se sent vraiment chanceuses par rapport aux Ukrainiens qui doivent se cacher dans des abris ou se battre dans les rues", confie-t-elle.
Avec une amie et sa fille, elles ont quitté Kiev jeudi matin, surprises par le début de l’offensive russe. Un périple éreintant de deux jours en voiture, en taxi puis en train. Kseniia, tout juste 25 ans, peine à réaliser. "Jamais je n'aurais imaginé me retrouver dans une telle situation. Si vous m’aviez dit cela il y a une semaine, je ne l'aurais pas cru", affirme-t-elle.
Un retour à Kiev prochainement
La jeune femme passe ses journées à s'occuper de ses chats sans quitter des yeux son téléphone pour suivre les nouvelles. Mariana a, elle, écrit une tribune en anglais qu'elle veut diffuser sur les réseaux sociaux. Malgré cet exode forcé, cette trentenaire ukrainienne ne s’imaginait pas quitter son pays.
"Nous aurions pu aller en Pologne, c’était possible, mais j’ai confiance en mon pays. Je pense que l’Ukraine va pouvoir résister. J’ai le sentiment, au plus profond de moi, que c’est ici que je dois être. Lviv pour le moment, c’est un endroit qui n’est pas trop risqué. Je pense que la ville n’est pas dans le viseur de l’armée russe. Je ne me voyais pas abandonner mon pays", assure-t-elle.
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Laryisa, la doyenne du groupe, hoche la tête. La mère de famille envisage même de retourner dans la capitale pour prendre les armes aux côtés des forces ukrainiennes.
"En ce moment, je réfléchis de plus en plus à retourner chez moi, à Kiev. Je suis impressionnée par la résistance que les Ukrainiens opposent à l’ennemi. Ils ont réussi à repousser l’invasion. Donc oui, je pense que je devrais aller m’engager aux côtés de ceux qui combattent. Je ne vais pas pouvoir rester ici. Ma place est à leur côté", appuie-t-elle.
Laryisa, qui avait manifesté lors de la révolution ukrainienne de 2014, espère pouvoir partir dans la semaine pour Kiev. Sa fille et son amie resteront à Lviv tant que les bombes continueront de tomber sur la capitale ukrainienne.