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Guerre en Ukraine: La France ferme son espace aérien aux compagnies et avions russes

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La France ferme son espace aérien "aux avions et compagnies aériennes russes" à partir de ce dimanche soir. Une décision qui vient à la suite de plusieurs fermetures partout en Europe

Après l'Allemagne, la Suède, la Belgique ou encore l'Italie, la France a décidé de fermer son espace aérien "aux avions et compagnies aériennes russes", en représailles à l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

"La France ferme son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes à compter de ce soir. Face à l’invasion russe de l’Ukraine, l’unité de l’Europe est totale", a déclaré sur twitter le ministre français délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Le ministre français chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, appelle "à une coordination européenne rapide sur le sujet", alors que des discussions sont en cours entre les pays de l'UE.

L'Europe se ferme aux avions russes

Lors de la réunion prévue dimanche des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, "nous pousserons pour une fermeture à l'échelle de l'UE", a déclaré de son côté sur Twitter le chef de la diplomatie danoise Jeppe Kofod, qui appelle à ce que l'invasion russe de l'Ukraine soit "contrée par les sanctions internationales les plus fortes possibles".

Dimanche, le ministère allemand des Transports a aussi "décrété une interdiction de vol pour les avions et les exploitants d'avions russes dans l'espace aérien allemand" à partir de 14h. Berlin a précisé que cette interdiction était valable pour trois mois mais ne concernait pas d'éventuels vols humanitaires. L'Irlande, de la Belgique, des Pays-Bas et de l'Italie ont pris la même décision.

"En Europe, le ciel est ouvert (...) à ceux qui connectent les peuples, pas à ceux qui commettent des agressions brutales", a justifié sur Twitter le Premier ministre belge Alexander De Croo.

Le gouvernement du Luxembourg, plateforme majeure pour les avions-cargos et l'acheminement de fret en Europe, a aussi annoncé, dans un communiqué, "préparer les notifications nécessaires pour fermer" son espace aérien aux compagnies russes dès dimanche.

Des détours en prévision

En Europe du Nord, la Finlande, qui a une frontière de plus de 1.300 kilomètres avec son voisin russe, la Suède, le Danemark ainsi que l'Islande ont annoncé dimanche des mesures similaires.

Ces pays rejoignent notamment la Pologne, la République tchèque, l'Estonie, la Bulgarie, la Moldavie ou encore le Royaume-Uni.

Avec les nombreux pays ayant déjà fermé ou annoncé la fermeture de leur espace aérien, le trafic aérien russe se retrouve face à une très vaste zone de non-survol en Europe, contraignant les vols à d'énormes détours.

Les représailles de Moscou

En représailles, Moscou a commencé à interdire le survol de son territoire aux avions liés aux pays européens ayant annoncé de telles décisions ces derniers jours, comme le Royaume-Uni, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.

A l'unisson d'un nombre croissant de compagnies occidentales, Lufthansa - premier groupe européen avec les marques Lufthansa, Condor, Swiss, Brussel Airlines - a déjà décidé samedi de suspendre ses vols vers et au-dessus de la Russie pour une semaine, disant anticiper des mesures de rétorsion de Moscou.

Maxime Martinez (avec AFP)