Mohammed Ben Salmane à l’Elysée: "Ils n’ont ni face, ni honneur", se désole Mehdi Ghezzar
"MBS" à l’Elysée. Prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane est attendu ce jeudi soir à Paris. Emmanuel Macron doit aborder avec lui la crise énergétique, le royaume étant l’un des principaux producteurs de pétrole du monde. Mais aussi, au cours de ce "dialogue nécessaire" selon l’entourage du président de la République, la question des droits de l’homme. Cette visite est-elle choquante, à l’heure où la France et l’Europe doivent trouver des solutions face aux conséquences de la guerre en Ukraine sur les approvisionnements en énergies fossiles ?
"Est-ce que quelque chose vous choque encore dans la politique ? C’est la question… Il n’y a plus rien qui est choquant", se désole l’entrepreneur Mehdi Ghezzar dans "Les Grandes Gueules" ce jeudi sur RMC et RMC Story. "Ce sont des discours d’hypocrite, ajoute-t-il. Kadhafi a été reçu en grande pompe. Un an et demi après, on a envoyé des Rafale et on lui a tiré dessus. Ils n’ont ni face, ni honneur. Ils ont besoin actuellement de l’Arabie saoudite, pour contrer l’hégémonie russe."
"La logique économique l’a toujours emporté"
"Pour moi, la logique économique l’a toujours emporté malgré les grands discours, estime aussi la coach de vie Joëlle Dago Serry. Les ennemis d’aujourd’hui sont nos amis de demain. Avec ce qu’il se passe, les cartes sont redistribuées. Il faut trouver de nouvelles alliances, de nouvelles ressources. On ne les a pas et ce sont souvent des pays qui ne sont pas très ‘propres’ qui les ont. Alors on doit dealer avec eux. Qu’est-on veut faire ? On ne va pas nous affamer."
Pour l’étudiante Léa Falco, "Emmanuel Macron est quand même assez discret sur la visite de MBS". "Je pense qu’ils ont peur, et à raison, que ça soit très repris par l’opposition, explique-t-elle. La raison pour laquelle on s’agenouille devant les puissances pétrolières, c’est aussi parce qu’on a mal préparé notre transition énergétique en France."
"L'envolée des prix de l'énergie à cause la guerre en Ukraine ne peut justifier qu'au nom d'une prétendue realpolitik on absolve le responsable de la politique saoudienne envers les opposants politiques qui mène à leur mise à mort, comme ça été le cas pour Jamal", a-t-elle ajouté.