Présidentielle en Russie: qui est Boris Nadejdine, l'opposant qui défie Vladimir Poutine ?

L'élection présidentielle en Russie approche à grands pas. Le premier tour est prévu entre les 15 et 17 mars, et le deuxième tour le 7 avril. Sauf qu’il n’y aura sûrement pas de deuxième tour. Tout est organisé pour que Vladimir Poutine soit réélu dés le premier tour et si possible avec 80% des voix.
Au départ, une trentaine de candidats ont voulu se présenter. Plusieurs ont précisé que leur intention était d'essayer d’arriver deuxième derrière Poutine. D’autres ont bien insisté qu’ils ne voulaient surtout pas faire d’ombre au Président parce qu’il est un des hommes les plus influents de la planète.
D’autres, enfin, étaient des opposants plus critiques mais leurs dossiers de candidatures ont été refusés. Finalement, une dizaine de candidats ont été retenus, mais parmi eux, un seul a réussi à recueillir les 100.000 parrainages d'électeurs nécessaire. Sauf surprise, Vladimir Poutine n’aura qu’un seul adversaire, qu'il devrait écraser dans les urnes.
Un candidat inconnu du grand public
Ce candidat s'appelle Boris Nadejdine. Il s’est franchement déclaré contre la guerre en Ukraine, ce qui est un délit en Russie. Il a reçu le soutien de l'opposant numéro un, Alexei Navalny qui croupie dans un goulag en Sibérie. Il est également soutenu par Mikhaïl Khodorkovski, le milliardaire qui a passé une dizaine d'années en prison pour s'être opposé à Poutine. Ce n’est donc pas une marionnette.
Ce Russe de 60 ans est un chimiste de formation et a très brièvement été député. Il critique Vladimir Poutine depuis des années, lui reprochant de concentrer tous les pouvoirs.
Mais très peu de personnes le connaissent. C’est sans doute pour cela que le Kremlin le laisse se présenter. Il fallait bien au moins un adversaire. Boris Nadejdine reconnaît lui-même qu’il n’est pas une menace pour le Président sortant. Il espère juste que sa candidature puisse être le début de quelque chose, de la naissance d'une opposition.
Vladimir Poutine, lui, a fait modifier la constitution pour pouvoir rester Président jusqu’en 2036 alors qu’il a été élu la premiere fois en 2000.