Une "expansion historique": six nouveaux pays intègrent les Brics

Le 15ème sommet des BRICS s'ouvre le 22 août 2023 à Johannesbourg, en Afrique du Sud. - GIANLUIGI GUERCIA / AFP
Le "club" s'agrandit. Les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), réunis en sommet à Johannesburg, ont annoncé jeudi une expansion présentée comme "historique" du bloc des pays émergents avec l'intégration dès janvier de six nouveaux membres, dont l'Iran.
L'Argentine, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent aussi le groupe, qui veut gagner en influence dans le monde, a annoncé le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Une influence grandissante
Le président chinois, Xi Jinping, a salué "un élargissement historique" et prédit un "avenir radieux pour les Brics". Poids-lourd économique du bloc, Pékin était favorable à cette expansion, au centre de ce 15e sommet qui s'est ouvert mardi et s'achève dans la soirée.
Une quarantaine de pays dispersés à travers le monde avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt. Un signe de l'influence grandissante des pays émergents sur la scène mondiale, selon le "club des cinq" qui produit un quart de la richesse et rassemble 42% de la population du globe.
Immédiatement après l'annonce, Téhéran a salué sur Twitter "un succès stratégique pour la politique étrangère" du pays. Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a évoqué "un moment fort" pour son pays.
"L'Ethiopie est prête à coopérer avec tous pour un ordre mondial inclusif et prospère", a-t-il posté sur les réseaux sociaux.
Vers un monde multipolaire
Les Émirats arabes unis se sont aussi félicités, le président Mohammed ben Zayed affirmant "respecter la vision des dirigeants des Brics". Même chose pour l'Egypte, qui s'est dite impatiente de "faire entendre la voix des pays du Sud".
Alliage hétéroclite, les Brics ont en commun leur revendication d'un équilibre mondial plus inclusif, en particulier au regard de l'influence des Etats-Unis et de l'Union européenne. Constatant que "nous nous dirigeons vers un monde multipolaire", le chef de l'ONU Antonio Guterres a appelé à une refonte d'institutions multilatérales "dépassées", qui doivent être le reflet des "réalités économiques d'aujourd'hui".