Festival de Cannes: Maïwenn, star de la soirée d’ouverture malgré l’affaire de l’agression d’Edwy Plenel

Le dernier film de Maïwenn, "Jeanne du Barry", a été présenté ce mardi soir en ouverture du Festival de Cannes. Ce qui lui a permis de monter les marches au bras de Johnny Depp et d'être la star de la soirée d’ouverture… Ce qui est complètement fou pour Edwy Plenel. Le journaliste, patron de Mediapart, s’interroge sur le symbole choisi, alors qu’il a porté plainte contre Maïwenn. Il accuse l'actrice et réalisatrice de l’avoir agressé dans un restaurant en février dernier. Elle lui aurait tiré les cheveux et craché au visage avant de disparaître sans un mot. Edwy Plenel explique que Maïwenn en veut à Mediapart pour la publication il y a cinq ans d’une enquête sur Luc Besson, son premier mari.
Maïwenn s’est effectivement mariée très jeune avec Luc Besson. Elle avait 15 ans et lui 32 ans lorsqu’il se sont connus. A 16 ans, elle a eu avec lui son premier enfant. Un mariage qui lui a permis d’échapper à une famille toxique. Sa mère, modeste actrice, rêvait de faire d’elle une star et l’a traînée dès l'âge de 3 ans sur tous les plateaux. Son père était violent et a commencé à la frapper lorsqu’elle avait 7 ou 8 ans.
Elle dit n’avoir eu de la part de ses parents, ni soutien, ni fierté, ni amour… Sa famille était une planche pourrie. C’est pour cela que Maïwenn Le Besco a viré son nom de famille pour ne garder que son prénom.
Désormais reconnue comme une grande cinéaste
Et Maïwenn est désormais reconnue comme une grande cinéaste. Elle a d’abord été actrice, mais c’est comme réalisatrice qu’elle a connu ses plus grands succès. "Polisse", qui racontait le quotidien des flics de la brigade des mineurs, a été un énorme carton en 2012. "Mon roi" parlait des pervers narcissiques, "ADN" racontait son histoire de famille. Et aujourd’hui, "Jeanne du Barry" raconte la vie d’une courtisane, maîtresse de Louis XV.
Maïwenn est connue pour con caractère tempétueux. Et elle n’est pas vraiment une militante féministe. Elle a critiqué les excès du mouvement MeToo et a pris la défense de Roman Polanski. Elle n’a pas du tout aimé la façon dont Adèle Haenel a quitté la cérémonie des Cesar pour protester contre la récompense attribuée à Roman Polanski. Elle n’a pas peur d'être à contre-courant…