L'humoriste Caroline Vigneaux publie une fausse sextape pour dénoncer les "dick-pics"

L'humoriste Caroline Vigneaux - Wikimedia Commons - CC
Un coup de com' bien ficelé pour dénoncer les fléaux du "revenge porn" et de l'envoi de photographies sexuelles non-désirées. L'humoriste Caroline Vigneaux a piégé ses agresseurs en révélant la semaine dernière, l'air grave, qu'une vidéo intime d'elle circulait à son insu sur les réseaux sociaux.
"C'est d'une violence inouïe de voir sa vie privée jetée en pâture comme ça", disait-elle face caméra sur son compte Instagram, suppliant ses abonnés de ne pas aller voir la sextape en question.
De la psychologie inversée, et une vidéo qu'elle a au final elle-même postée sur certains sites pornographiques où elle annonce qu'elle va afficher les centaines de photos non-désirées de sexes masculins qu'elle reçoit régulièrement depuis cinq ans.
"Des délits qui détruisent des vies"
Elle dévoile le pot-aux-roses trois jours plus tard, toujours sur Instagram.
"La diffusion de la sextape des autres, le revenge porn ou le chantage aux nudes, ce sont des délits qui détruisent des vies", explique-t-elle après un faux début de sextape.
Caroline Vigneaux concède elle-même que le procédé est "un peu bizarre" et "manipulateur", mais en assume les conséquences. L'humoriste "continue d’éveiller les consciences au féminisme" en dénonçant cette fois le "revenge porn", le chantage aux nudes et le "cyber-flashing" (la réception de photos intimes non consenties), assurent ses représentants dans un communiqué.
Elle invite ses agresseurs à son spectacle
Un procédé destiné à mettre en avant ces fléaux et se faire par la même occasion un petit coup de pub. Elle assure avoir archivé et publié la totalité des photos non consenties reçues sur le réseau social de vidéos privées payantes Onlyfans, qu'elle a créé pour l'occasion. Et annonce par la même occasion -non sans ironie- qu'elle offre deux places de son prochain spectacle aux personnes lui ayant envoyé leur sexe, s'ils retrouvent leur image affichée.
Comme le rappelle l'association de lutte contre le harcèlement en ligne "E-enfance", le "revenge porn" est un délit puni par la loi, avec des peines pouvant aller jusqu'à deux ans d’emprisonnement et à 60 000 € d’amende.
> Si vous êtes victime de violences numériques n'hésitez pas à appeler le numéro gratuit anonyme et confidentiel 3018