Agression du petit-neveu de Brigitte Macron: des peines de prison ferme requises

Une boutique "Jean Trogneux" à Amiens. - DENIS CHARLET / AFP
Trois semaines après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron, Jean-Baptiste Trogneux, le procès des suspects avait lieu ce lundi. L'agression avait eu lieu en marge d'une manifestation non-déclarée contre la réforme des retraites, à Amiens, devant la chocolaterie de Jean-Baptiste Trogneux.
Une peine de prison ferme de trois ans et demi a été requise à l'encontre de Yoan, de deux ans et demi à l'encontre de Florian et d'un an et demi à l'encontre d'Adrien, trois hommes au profil de marginaux, pour violences en réunion, le procureur pointant une agression "gratuite, violente et grave" commise le 15 mai.
Les trois prévenus, déjà condamnés dans le passé pour des violences et des agressions, présentent des profils de marginaux.
"Des lâches essayant d'échapper à leur responsabilité"
"Ce que je crains c'est qu'on se retrouve dans quelques années devant une cour d'assises parce qu'on n'aura pas pu les empêcher de causer des faits plus graves", a affirmé le procureur Jean-Philippe Vicentini dans son réquisitoire.
À l'audience, "j'ai vu des lâches" essayant "d'échapper à leur responsabilité", a-t-il dit, demandant le maintien en détention des prévenus, âgés de 20, 22 et 34 ans.
Lors de cette audience, seul Florian, un homme illettré déjà condamné pour viol et agression sexuelle, a reconnu avoir donné "une claque" à la victime pour défendre "les copains". Les deux autres, dont le plus âgé est sous curatelle, déjà condamnés pour violences, admettent avoir mis des poubelles devant l'enseigne mais ont réfuté avoir porté des coups.
Une ado de 16 ans jugée ultérieurement
Selon son père, le petit-neveu de la Première dame avait été molesté devant sa boutique après avoir été identifié par ses agresseurs. De source policière, il a reçu quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Son avocat Franck Delahousse, avait indiqué qu'il voulait "défendre la vitrine de son magasin, déjà visée à plusieurs reprises". La chocolaterie bénéficie d'une surveillance policière à chaque manifestation ces dernières années.
Quatre autres personnes interpellées dans ce dossier ont été relâchées après leur garde à vue. Une adolescente de 16 ans, également poursuivie, doit être jugée ultérieurement par un juge des enfants.