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Police-Justice

Agression mortelle de Philippe à Grande-Synthe: deux mineurs mis en examen pour assassinat

Philippe, jeune homme de 22 ans, est mort des suites d’une violente agression à Grande-Synthe (Nord) dans la nuit de lundi du 15 à mardi 16 avril.

Philippe, jeune homme de 22 ans, est mort des suites d’une violente agression à Grande-Synthe (Nord) dans la nuit de lundi du 15 à mardi 16 avril. - Famille

La procureure de Dunkerque a tenu une conférence de presse ce vendredi après-midi, trois jours après le décès de Philippe, 22 ans, agressé à Grande-Synthe (Nord). La magistrate a annoncé la mise en examen pour assassinat des deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, qui avaient interpellés peu après les faits.

Philippe Coopman, 22 ans, agressé à Grande-Synthe (Nord) dans la nuit de lundi à mardi, est décédé mardi soir des suites de ses blessures. Environ 1.500 personnes lui ont rendu hommage vendredi après-midi, là ou il est décédé, dans cette commune de 20.000 habitants. Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été mis en examen pour assasinat, a annoncé la procureure de Dunkerque qui a tenu une conférence de presse à 17h. Voci ce qu'il faut retenir de son point presse.

"Pas l'intention de tuer"

La procureure de la République a fait savoir qu'un témoignage d'un ami de Philippe, avec qui il était au téléphone juste avant l'agression, a entendu qu'il fallait "encercler la personne afin d'éviter qu'elle ne s'enfuit".

Selon les déclarations des suspects, âgés de 14 et 15 ans, ils auraient "utilisé une bombe lacrymogène". La victime tombée au sol, ils lui auraient asséné "plusieurs coups". La magistrate a indiqué que le mineur de 14 ans avait "reconnu sa participation aux faits" et a admis avoir "porté des coups" mais a affirmé "qu'il n'avait pas l'intention de tuer la victime".

Concernant le mineur de 15 ans, celui-ci a a également reconnu avoir été présent mais "réfute avoir porté des coups".

Le décès est dû aux plusieurs coups portés au visage

Selon les éléments de l'autopsie communiqués par la procureur, il résulte que le décès de Philippe a été aus" par "plusieurs coups portés à sa tête, sans que l'on puisse en quantifier leur nombre". "Les lésions constatées ne permettent pas de confirmer l'usage d'armes. Une fracture a été relevée au niveau du nez". Des examens complémentaires doivent être réalisés.

Les suspects affirment avoir donné rendez-vous au suspect et vérifié son identité

Toujours selon les déclarations des mis en causes, ils affirment avoir "fixé un rendez-vous" avec la victime via le site internet "coco.gg", "en se faisant passer pour une jeune fille mineure". "Ils affirment avoir vérifié" l'identité de la victime, notamment en "l'appelant et en entendant la sonnerie de son téléphone". La procureure a souligné que l'exploitation des téléphones "permettront de confirmer ces éléments".

Les deux suspects étaient connus des services de police, le premier âgé de 14 ans ayant notamment été condamén pour des faits de violences, le second pour vols en réunion. lls font tous deux l'objet de mesures éducatives provisoires en attendant l'examen de leurs sanctions, prévues respectivement en mai et juin 2024.

Le mineur de 14 ans placé en détention provisoire

L'enquête est menée par le service interdépartementale de la police judiciaire du Nord. Les deux mineurs ont été mis en examen pour assassinat, selon les recommandations du parquet. Le juge d'instruction saisi a décidé de retenir la qualification d'assassinat, a indiqué la procureure, "dans la mesure ou il existe des raisons de penser que les mis en causes ont attendu Philippe, dans un lieu où ils lui avaient donné rendez-vous avant de le tuer".

Le mineur de 14 ans été placé en détention provisoire après un seul débat à huis clos, compte tenu du fait de sa minorité, a précisé la procureure. Le débat du second mineur "n'ayant pas débuté", la magistrate n'était pas en mesure de donner la décision, qui devrait intervenir ultérieurement.

D'autres aggressions similaires

La procureure a fait savoir qu'une enquête était en cours sur d'autres aggressions, réalisées dans des circonstances "similaires, après des rendez-vous fixés sur le site "coco.gg". La magistrate a appelé les potentielles victimes à se manifester auprès des services compétents.

Léo Manson