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Police-Justice

Après 39 heures de garde à vue, une journaliste du média Disclose libérée

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La journaliste Ariane Lavrilleux s'est exprimée sur X mercredi soir, après avoir passé 39 heures en garde à vue, accusée de "violation du secret de la défense nationale" par le ministère des Armées. Des rassemblements de dizaines de personnes ont eu lieu à Paris et Marseille pour demander sa libération.

Après 39 heures de garde à vue, la journaliste Ariane Lavrilleux, journaliste pour le média d'investigation Disclose, a été remise en liberté mercredi soir.

Après une perquisition à son domicile, elle a été interrogée près de deux jours à Marseille par la DGSI dans le cadre d’une enquête sur ses articles sur un possible détournement par l'Egypte d'une opération de renseignement française.

"Je suis libre, merci beaucoup pour votre soutien" a-t-elle écrit sur X en trois langues. Un message accompagné d'une photo le poing levé devant un drapeau égyptien.

Dans son enquête publiée en novembre 2021, elle révèle que des informations fournies par la France auraient été détournées et utilisées par l'Egypte pour viser des contrebandiers présumés. Mais pour Disclose, ce sont des "bombardements contre des civils" dont l'Etat français est "complice".

Une "attaque contre les journalistes"

C'est là qu'intervient la plainte du ministère des Armées pour “violation du secret de la défense nationale”.

Les auteures de la publication se sont appuyées sur des centaines de documents "confidentiel-défense" et les paroles d'une source anonyme traquée, d'après plusieurs associations qui dénoncent une "attaque contre les journalistes", une "intimidation" ou encore "une escalade dans les moyens mis en oeuvre pour avoir des informations sur les sources des journalistes", estime Reporters sans frontière.

Marion Gauthier avec Guillaume Descours