Attentat d'Arras: le père de l'assaillant "condamne" l'attaque

Des policiers montent la garde à l'entrée du lycée Gambetta à Arras (Pas-de-Calais) le 14 octobre 2023, au lendemain de l'attaque au couteau qui a coûté la vie à un enseignant et blessé grièvement trois autres personnes. - DENIS CHARLET / AFP
Quinze jours après l'attentat au lycée Gambetta d'Arras et la mort du professeur Dominique Bernard, le père du terroriste présumé a pris la parole.
Joint par nos confrères de BFMTV, cet homme expulsé de France en 2018 en raison de sa radicalisation religieuse, a accepté de s'exprimer pour condamner le geste de son fils, tout en livrant ses propres explications.
C’est depuis l’Arménie que cet homme à la longue barbe blanche affirme qu’il condamne l’attentat perpétré par son fils.
Trois explications selon le père
Dans cette interview à nos confrères de BFMTV, ce père avance trois explications au geste de son fils : il évoque d’abord son état mental il accuse ensuite son ex-femme, qu’il tient pour responsable alors que cette mère était frappée par son fils, d’après son avocat et ses voisins.
Iakub Mogouchkov affirme ensuite que son fils se disputait "toujours avec sa mère"."L'élément provocant, c'est sa mère", affirme-t-il.
Comme troisième élément, l'homme évoque "la politique française contre l’islam. Il dénonce surtout la politique de la France vis-à-vis des musulmans.
Expulsé de France en 2018
Depuis ce père n’a jamais relâché son emprise religieuse sur ses fils, à distance. La veille de l’attentat, il était justement en ligne avec celui qui allait passer à l’acte. Il pourrait prochainement s’en expliquer devant la justice.
L'homme se dit prêt à répondre à la justice française après les actes commis par son fils. Pour autant, il prétend craindre d'être "expulsé vers la Russie". "J'attends. Un jour, ils viendront me chercher", conclut-il auprès de BFMTV.
Le père de famille expulsé de France en 2018 pour des faits de radicalisation et fiché S, ajoute avoir "déjà été convoqué à l'école" pour des propos tenus par ses fils envers un enseignant. "Mais comme je l'ai toujours dit, ce sont des garçons, il ne faut pas les provoquer. "