Crack à Paris: autour des écoles du 18ᵉ arrondissement, la présence policière reste importante

En décembre 2022, dans le nord de Paris (18e arrondissement), la police municipale était contrainte d’escorter des enfants et leurs familles pour se rendre à l’école Charles Hermitte, à cause de la présence de dealeurs et de consommateurs de crack. Une histoire qui avait, à l’époque, indigné la France entière. Neuf mois plus tard, la situation de ces écoliers s'est améliorée: le chemin est redevenu un lieu sûr pour circuler.
Pour autant, les forces de l’ordre sont toujours présentes. Non plus pour les escorter, mais pour surveiller les abords des écoles et plus globalement le quartier. Une présence qui est même devenue quotidienne à l'école Eva Kotchever, à 15 minutes à pied de Charles Hermite. Depuis le mois de juin, une équipe de policiers municipaux est disponible matin et soir, pour l'entrée et la sortie de l'école.
"L’espace public n’est plus à nous"
Une présence qui rassure les parents d'élèves, mais qui ne règle toujours pas le problème de la consommation du crack dans ce quartier de Paris...
“Ça me rassure et en même temps, ce n'est pas forcément l’idéal pour les enfants d’aller à l’école et d’avoir des policiers matin et soir. J'ai envie que mon fils puisse faire du vélo en bas sans que je m’inquiète”, témoigne anonymement une maman au micro de RMC.
“L’espace public n’est plus à nous”, assure Nausicaa, mère de trois enfants et habitante du quartier. Pour la mairie, il faut développer la prise en charge des consommateurs.
“Il faut avancer sur nos deux jambes: à la fois la réponse sécuritaire, mais aussi sociale et sanitaire”, précise Kevin Havet, adjoint à la sécurité.
Par ailleurs, l'adjoint au maire demande à l'État des moyens pour élargir les horaires de la salle d'accompagnement des consommateurs de drogues.