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Incidents à Sevran après la mort d'un habitant tué par un tir policier: ce que l'on sait

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La nuit a été calme à Sevran ce lundi, après trois jours de violences urbaines. Mais sur place, les habitants du quartier des Beaudottes sont toujours en colère après la mort de Jean-Paul, une figure connue du quartier, touché par le tir d'un policier qui tentait de l'interpeller.

C’était "le petit frère" des Beaudottes, un quartier de Sevran, en Seine-Saint-Denis. "Le gros nounours", disent ceux qui connaissaient bien Jean-Paul. À 34 ans, cet homme d’origine haïtienne à la carrure imposante, était très apprécié. À la boxe comme au foot, ses coéquipiers le décrivent comme souriant, toujours de bonne humeur. Ce père de deux enfants en bas âge s’occupait aussi des jeunes du quartier, avant d'être tué il y a trois jours par le tir d'un policier qui tentait de l'interpeller.

Un profil bien loin de celui du délinquant, assurent ses amis à RMC, d’où leur colère depuis trois jours, à l'origine des échauffourées. Ceux qui connaissaient bien la victime dénoncent une "bavure policière", un "meurtre", une "injustice".

Un conflit avec son employeur à l'origine de l'intervention policière

Jean-Paul était en conflit avec son employeur qui lui devait de l’argent. Il avait donc gardé une de ses camionnettes. Le propriétaire l’a déclaré volée et c’est ce qui a entraîné l’intervention de la BAC.

Et selon les forces de l'ordre, Jean-Paul aurait refusé d’obtempérer. Mais le policier ne pouvait-il pas tirer en visant plutôt les pneus ou la carrosserie ? C’est la question que se posent les amis de la victime.

Pour l'instant, le jeune policier mis en cause est toujours hospitalisé en état de choc et n’a pas encore pu être auditionné pour donner sa version des faits. En deux nuits d'échauffourées, 16 personnes, dont 4 mineurs, ont été interpellées.

Ambre Lepoivre et Alfred Aurenche