RMC
Faits divers

Agression de Samara à Montpellier: "inexcusable" pour le recteur de la Grande mosquée de Paris

Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz, le 16 février 2023

Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz, le 16 février 2023 - Ludovic MARIN / POOL / AFP

La jeune Samara, 13 ans, a été violemment agressée et rouée de coups devant son collège mardi à Montpellier. Sa mère a assuré sur RMC notamment qu'elle était "constamment traitée" de "mécréante" par une "jeune fille voilée", ce qui conduit le recteur de la Grande mosquée de Paris à réagir.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l'une des institutions représentant les musulmans en France, a condamné vendredi l'agression "inexcusable" d'une adolescente de 13 ans devant son collège à Montpellier.

"Je condamne fermement l'agression inexcusable dont Samara a été victime. La violence et le harcèlement n'ont pas leur place dans notre société", affirme Chems-eddine Hafiz dans un communiqué.

Il affirme son soutien à la mère de Samara "rejetant toute instrumentalisation politique", et souligne que "la violence est formellement prohibée, et l'essence même de notre foi réside dans la paix".

"Tandis que certains persistent à incriminer l'islam, concentrons-nous sur des solutions constructives pour combattre le harcèlement et assurer la sécurité de nos enfants", affirme-t-il, estimant que le véritable problème est "la banalisation de l'extrême violence et l'impact nocif des réseaux sociaux".

Potentiel conflit sur fond de religion?

L'agression de l'adolescente s'est produite mardi devant le collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier populaire de La Mosson-La Paillade. La jeune fille, "gravement blessée" selon le parquet de Montpellier, est depuis sortie du coma.

Trois mineurs âgés de 14 ans et 15 ans ont été placés en garde à vue mercredi, pour tentative de meurtre sur mineure de moins de quinze ans. La mère de la collégienne a expliqué, sur RMC notamment, que sa fille avait été préalablement victime de harcèlement en particulier par l'une de ses camarades, évoquant l'hypothèse d'un conflit autour de sa tenue vestimentaire et de la pratique de la religion.

Avec AFP