Attaque à la gare de Lyon: le suspect voulait s'en prendre à des Français, une information judiciaire ouverte

Il visait des Français. Après l'attaque à la gare de Lyon samedi, qui a fait trois blessés, le parquet du tribunal judiciaire de Paris annonce ce mardi l'ouverture d'une information judiciaire pour "tentatives d'assassinat et de violences avec arme", avec la circonstance aggravante, faisant encourir la prison à perpétuité, "que les actes ont été précédés, accompagnés ou suivis de propos qui établissent qu'ils ont été commis contre les victimes en raison de leur appartenance, vraie ou supposée, à une prétendue race, ethnie, nation ou religion déterminée".
Le parquet antiterroriste estime que les critères "ne sont pas réunis" pour se saisir
"Les déclarations du mis en cause, comme l'exploitation de son téléphone, ont conduit à envisager qu'il avait commis son acte pour s'en prendre à des Français, en raison de leur appartenance à la nation", indique Laure Beccuau, la procureure de la République. Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi. L'examen psychiatrique réalisé lors de la garde à vue "n'a pas écarté sa responsabilité pénale", ajoute le parquet de Paris.
Le pronostic vital de l'un des deux voyageurs blessés, qui s'est interposé lors de l'attaque en plus du vigile, est encore engagé précise la procureure.
"C'est grâce aux réactions immédiates et courageuses de chacune de ces personnes que le périple violent du mis en cause a été interrompu", salue la procureure.
Inconnu des services de police français comme italiens, "il était suivi pour des problèmes psychiatriques mais il n'a jamais manifesté de tendances violentes", avaient précisé précisé à l'AFP les forces de l'ordre italiennes. Les premiers éléments de l'enquête ont mené jusqu'à un compte TikTok ouvert au nom de l'assaillant, où il y exprimait notamment son ressentiment à l'égard de la France, faisant référence à l'intervention militaire française au Mali.