Profil du suspect, blessés, enquête... Ce que l'on sait de l'attaque gare de Lyon à Paris

Une agression à l'arme blanche s'est déroulée ce samedi 3 février, vers 7h35, dans le hall 3 de la gare de Lyon, à Paris. Un homme de 32 ans été interpellé. Trois personnes ont été blessées, dont un en état grave et dont le pronostic vital est engagé. Voici ce que l'on sait.
Le suspect aurait tenté de mettre le feu à son sac à dos
Il était environ 7h35 lorsqu'une agression à l'arme blanche a lieu dans le hall 3 de la gare de Lyon, à Paris, ce samedi 3 février. Selon les informations de BFMTV, du Parisien et du Figaro, un homme aurait été vu en train d'essayer de mettre le feu à son sac à dos dans un escalator. Interpellé par des passants, c'est à ce moment-là qu'il les aurait agressés. Selon le parquet de Paris, " les coups auraient été portés avec un marteau et un couteau, armes en cours d'analyse".
"Le suspect n'aurait pas crié durant son action", selon une source policière à l'AFP.
Trois personnes ont été blessées, dont un état en grave. Les premières informations émanant de sources proches du dossier et policières, relayées par l'AFP, mentionnaient que le pronostic vital du blessé grave n'était pas engagé. Le préfet de police de Paris Laurent Nunez a finalement annoncé le contraire, une fois sur place. Le blessé, dont l'état est "stabilisé", se trouve actuellement au bloc opératoire. Les deux autres blessés ont également été transférés à l'hôpital, dont l'un a été touché au nieau de la mâchoire et du poignet, rapporte Le Figaro et BFMTV.
Une quatrième personne est en état de choc.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi sur X (anciennement Twitter), remerciant ceux "qui ont maîtrisé l'auteur de cet acte insupportable".
Titre de séjour italien
Le suspect est de nationalité malienne et serait âgé de 32 ans, né le 1er janvier 1992, selon ses papiers. Les sources interrogées par l'AFP convergeaient pour dire que l'homme présentait un "profil SDF" sans "aucun signe de religiosité", mais divergeaient quant à la présence de troubles psychiatriques. "Il a présenté aux policiers un permis de conduire italien", selon une source policière l'AFP.
Ce dernier est "en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 tout à fait valable" selon les documents en sa possession, a déclaré "spontanément" souffrir de "troubles psychiatriques" et "des médicaments" ont été retrouvés sur lui, a ajouté le préfet de police de Paris Laurent Nunez lors d'un point-presse gare de Lyon. Les policiers auraient retrouvé sur lui un ticket de rendez-vous d’un hôpital psychiatrique de Turin, selon les informations du Parisien.
Il serait "inconnu des services de police en France et en Italie", selon une source policière citée par Le Figaro.
Etat de santé compatible avec la garde à vue
Le suspect aurait été "d'abord maîtrisé par des passants", avant l'intervention de la Suge, la police ferrorivaire de la SNCF, qui l'a ensuite remis à la police, rapporte l'AFP qui cite une source proche du dossier.
Un premier examen médical a permis de déclarer son état de santé compatible avec une garde à vue, a précisé une autre source proche du dossier, selon laquelle il devrait faire l'objet d'un examen psychiatrique ultérieur.
La piste terroriste écartée pour l'instant
Les premiers éléments de l'enquête ne "laissent pas penser qu'il s'agit d'un acte terroriste", a déclaré le préfet de police Laurent Nunez. Le parquet national anterrirosite (Pnat) a indiqué rester en observation. Une enquête pour tentative d'assassinat a été ouverte et confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne, selon le parquet de Paris.