Attaque Arras: "sans doute un lien entre ce qu'il s'est passé au Proche Orient et le passage à l'acte" de l'assaillant

Gérald Darmanin, le 20 septembre 2023 à l'Élysée - LUDOVIC MARIN / AFP
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué "un lien" entre la situation au Proche-Orient et "le passage à l'acte" de l'auteur de l'attentat islamiste dans lequel un enseignant a été tué et trois autres personnes blessées dans un lycée à Arras vendredi.
"D'après nos informations, il y a un lien malheureusement entre ce qu'il s'est passé sans doute au Proche Orient et le passage à l'acte", a déclaré le ministre, interrogé sur TF1.
"Des appels ignobles pour pouvoir passer à l'acte"
"On le voit parce qu'il y a eu des appels ignobles pour pouvoir passer à l'acte", a encore dit le ministre.
Contacté par l'AFP, son entourage n'a pas voulu détailler la nature de ce lien, en expliquant qu'une enquête était en cours.
Une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël a fait au moins 1.300 morts côté israélien samedi, déclenchant depuis des frappes israéliennes en représailles sur la bande de Gaza, qui ont fait près de 1.800 morts selon les autorités sanitaires.
"Aujourd'hui, ce n'est pas un lieu communautaire juif qui a été attaqué, c'est un lycée, parmi un autre lieu qui aurait pu être attaqué en France", a ajouté Gérald Darmanin.
"Depuis samedi, depuis les massacres qui ont eu lieu en Israël, nous avons interpellé 12 personnes près d'écoles, près de lieux de culte, qui avaient parfois des armes, qui allaient passer à l'acte", a encore dit M. Darmanin, évoquant notamment l'arrestation vendredi à la sortie d'une mosquée dans les Yvelines d'un homme connu pour radicalisation et armé d'un couteau.
Cependant, "il n'y a pas de menace caractérisée", a encore dit le ministre. "Il y a une atmosphère extrêmement négative, notamment du fait de l'appel à des passages à l'acte", a-t-il précisé.