Attaque au couteau à Marseille: "20 personnes le suivaient et lui jetaient des objets", raconte un témoin

Un homme a été tué par la police ce mardi après-midi à Marseille alors qu'il déambulait Cour Belsunce, près de la Canebière, armé de deux couteaux et d’une matraque. L'assaillant, un Tunisien âgé de 35 ans et en situation régulière, a blessé sur sa route 5 personnes sur une artère très fréquentée et devant des centaines de témoins.
C’est à l’hôtel Amira, proche de la gare de Marseille, où il résidait et venait d'être expulsé, que l’assaillant a porté ses premiers coups de couteau à son ancien co-locataire le blessant gravement. Puis il s’en est pris au gérant de l’établissement et poursuit son fils dans la rue avant de le poignarder dans la rue.
Des passants tentent d'arrêter l'assaillant
C’est à ce moment-là que cet habitant du quartier âgé d’une vingtaine d’années est intervenu: "J'ai essayé de l'arrêter, il est entré dans un magasin, j'ai essayé de fermer le grillage mais une machine à glace bloquait", raconte-t-il à RMC évoquant une vingtaine de personnes tentant d'arrêter l'assaillant, armé de deux couteaux d'une vingtaine de centimètres.
"J'ai vu une vingtaine de personnes qui le suivaient, qui lui jetaient des objets et avaient prévenu les policiers", raconte un autre témoin.
"Il était fou"
Ce sont finalement des policiers qui ont mis fin au parcours de l’assaillant plusieurs centaines de mètres plus loin, cours Belsunce. Ils lui ont tiré dessus mortellement alors qu’il les menaçait devant la terrasse d’un snack.
"Les policiers lui ont dit plusieurs fois de baisser son arme, il a refusé, il a fait un mauvais geste, ils ont tiré. Il était fou", ajoute ce témoin.
Dans sa boutique de prêt-à-porter, ce commerçant était à quelques mètres de la scène: "On est traumatisés on n'a pas l'habitude de voir ça à Marseille, surtout dans le centre-ville. C'est choquant".
D'après certains témoins, l'homme aurait tenu des propos religieux et confus lors de son périple sanglant. Mais d'après les premiers éléments recueillis, le Parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de l'enquête. Une enquête est en cours pour établir clairement les motivations de l’individu déjà connu des services de police pour être potentiellement violent.