RMC
Faits divers

L'auteur de l'attaque au couteau d'Annecy n'explique toujours pas son geste

Une attaque au couteau a eu lieu à Annecy le 8 juin 2023

Une attaque au couteau a eu lieu à Annecy le 8 juin 2023 - OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Le réfugié syrien qui a poignardé deux adultes et quatre jeunes enfants en juin à Annecy, n'explique toujours pas son geste, a indiqué mardi la procureure de la ville qui prévoit, s'il est apte à être jugé, un procès en 2025.

Abdalmasih H. "a été entendu en septembre par les deux juges d'instruction", a déclaré à l'AFP Line Bonnet, confirmant des informations du Dauphiné Libéré. Lui qui était resté mutique après son arrestation, s'est montré plus disert, mais "son mobile reste flou, y compris pour lui", selon la procureure.

Il reste détenu dans une unité psychiatrique de l'hôpital du Vinatier à Bron, près de Lyon, et "une expertise psychologique est en cours", a-t-elle précisé. Si les experts considèrent qu'il est apte à être jugé, la magistrate envisage d'organiser son procès en 2025.

Il avait évoqué sa femme et sa fille et prononcé le nom de Jésus Christ

Il a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat", un chef passible de la réclusion crimielle à perpétuité, et pour "rébellion avec arme" du fait des conditions de son arrestation.

Le matin du 8 juin, muni d'un couteau, il s'est attaqué à des enfants sur une aire de jeu dans le centre historique d'Annecy. Il a blessé quatre d'entre eux, âgés de 22 à 36 mois, dont une Britannique et une Néerlandaise, et deux septuagénaires, avant d'être arrêté.

Des témoins ont entendu ce chrétien d'Orient "évoquer sa femme et sa fille et prononcer le nom de Jésus Christ" pendant l'attaque, avait alors relaté la procureure, tout en écartant "une motivation terroriste" à ce stade.

Après avoir fui son pays en guerre via la Turquie, Abdalmasih H. avait obtenu fin 2013 le statut de réfugié en Suède, mais avait ensuite échoué à obtenir la nationalité suédoise.

Il avait quitté son pays d'accueil en mars 2022 après s'être séparé de son épouse suédoise d'origine syrienne et réfugiée, lui laissant la garde de leur fille de trois ans.

Il était passé par l'Italie et la Suisse avant d'arriver en octobre 2022 à Annecy, où il a vécu sans domicile fixe jusqu'au drame.

CA avec AFP