Mort de Nahel: des violences "plus nombreuses" et "plusieurs dizaines" de policiers blessés

Une deuxième nuit de violences urbaines après la mort du jeune Nahel, mort lors d'un contrôle de police. Des mairies, des commissariats et des membres des forces de l'ordre ont été visés, des véhicules incendiés. Une violence contre les symboles de l'Etat "insupportable" selon Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur et invitée de RMC ce jeudi matin.
"Il y a plusieurs dizaines de blessés du côté des forces de l’ordre. Cela remonte de tous les départements, donc les bilans sont encore en cours de consolidation. Du côté des émeutiers, nous n’avons pas encore de bilan parce que la plupart ne se sont pas déclarés à nos services", précise-t-elle.
"La nuit a été d’une extrême intensité, avec des violences urbaines plus diffuses, plus nombreuses, un peu partout sur le territoire, résume Camille Chaize. En Ile-de-France bien entendu, mais aussi dans le Rhône, la région de Tours, près de Rouen… On a plusieurs lieux où on a observé de très nombreux incendies de véhicules, de poubelles, mais aussi des locaux d’habitation. A Villeurbanne, il y a eu des tirs de mortier dans un immeuble, qui a dû être pour partie évacué, avec une personne qui a eu besoin de soins médicaux. Cette diffusion de la violence, intense, a été relevée, malgré l’extrême mobilisation des forces de l’ordre avec plus de 2.000 policiers et gendarmes pour la seule Ile-de-France. On s’attendait à ce type d’évènement, on y était préparé, on avait mis en place des dispositifs. Mais force est de constater que c’est la deuxième nuit de violences urbaines."
Darmanin: "Honte à ceux qui n'ont pas appelé au calme"
Si la situation est "stabilisée" ce jeudi matin, concernant les interpellations de fauteurs de troubles, il y en aurait à ce stade "plus de 150", un bilan provisoire là aussi, précise Camille Chaize. "Honte à ceux qui n'ont pas appelé au calme", a quant à lui lancé sur Twitter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.