RMC
Faits divers

"Partout, c’est l’horreur": à Crépol, des habitants dans la peur après la mort du jeune Thomas

placeholder video
Deux jours après la rixe qui a eu lieu à Crépol, en marge d'une fête de village, le petit village de la Drôme est sous le choc. Les habitants n'en reviennent toujours pas qu'un adolescent de 16 ans ait pu se faire tuer.

À Crépol, les 500 habitants sont encore sous le choc après la mort de Thomas, un adolescent de 16 ans, tué dans la nuit de samedi à dimanche en marge d'une fête de village. Arlette ne s’est pas encore remise de cette “nuit d’enfer”. Cette habitante de 78 ans a les larmes qui montent quand elle pense au drame qui s’est produit à quelques mètres de chez elle.

“Ça m’oppresse. J’ai une boule dans la gorge et je suis énormément peinée qu’on soit touché jusque dans nos campagnes. Que nos jeunes soient tués comme ça gratuitement, ce n’est pas possible”, sanglote-t-elle.

Le bruit, les gyrophares... Et l’inquiétude encore plus forte aujourd’hui pour ses trois petits-fils, présents à la soirée. “J’ai peur pour ce qui peut se passer encore pour mes petits-enfants, pour la jeunesse de maintenant”, ajoute-t-elle.

"J'ai peur, même à Crépol"

D’autres habitants craignent aussi pour leur propre sécurité. Clara n’en dort presque plus la nuit.

“Je suis venue ici parce que c’est tranquille comme village et on se rend compte que partout, c’est l’horreur. Il y a un enfant de 16 ans qui était tranquille et qui est mort. Donc oui, j’ai peur, même à Crépol, où j’avais pourtant l’impression que c’était une bulle, loin de tout”, assure-t-elle.

Des habitants qui espèrent que ce drame ne sera pas oublié. La famille de la victime organise ce mercredi une marche blanche à Romans-sur-Isère.

"Ignoble et inacceptable" pour Gérald Darmanin

Lundi soir, dans l’émission C à Vous, sur France 5, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur ce drame. “Ce qui s’est passé est évidemment ignoble et inacceptable. Ce qui s’est passé n’est pas extrêmement clair ou alors trop clair. Il y a eu une fête dans un village, et les gens qui viennent d’ailleurs ont voulu forcer l’entrée de cette fête et des coups de couteau sont partis. Il y a trois ans et demi, lorsque je suis devenu ministre de l’Intérieur, j’ai évoqué l’ensauvagement, j’ai dit qu’il y avait une violence qui était gratuite de gamins de 15-16 ans, contre des gamins de 15-16 ans. Ce n’est pas la faute de la police ou de la gendarmerie, c’est une faillite générale de notre société”, a-t-il indiqué.

Clara Gabillet avec Guillaume Descours