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Procès de Pierre Palmade: "Elles ont été écoutées", les victimes "soulagées" après la condamnation

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Les occupants de la voiture percutée par Pierre Palmade, qui conduisait sous l'empire de drogues, sont "soulagées" après la condamnation de l'humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme.

La sentence est tombée. Deux ans après avoir provoqué un grave accident de la route alors qu'il conduisant sous l'empire de la drogue, l'humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme.

Un "soulagement" pour les victimes, les trois occupants d'une voiture percutée frontalement par le véhicule de Pierre Palmade. "Pas tant au regard de la peine, mais surtout parce qu'ils ont été écoutés, ils ont pu vider leur cœur et ils sont satisfaits, c'est une page qui se tourne et ils vont pouvoir passer à autre chose", assure ce jeudi sur RMC et RMC Story Mourad Battikh, l'avocat des parties civiles.

Mercredi, les débats ont beaucoup tourné autour du statut juridique du fœtus tué lors de l'accident. L'une des occupantes de la voiture, Mila, était enceinte de 7 mois le soir du drame et a perdu l'enfant à naître dans le choc frontal provoqué par Pierre Palmade. "Cela a été l'objet du débat de la journée", raconte l'avocat des parties civiles qui déplore le "flou juridique" autour du statut de l'enfant à naître.

"Cela a été très dur et ça l'est encore pour Mila (la passagère qui a perdu le bébé, ndlr) d'avoir perdu cet enfant. Nous sommes heureux que les juges, les magistrats, le ministère public, aient été sensibles à la situation juridique et humaine de cet enfant disparu", se félicite l'avocat.
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Mais il faut profiter du drame pour légiférer. "Certains animaux et des œufs d'oiseaux sont mieux protégés que les fœtus, c'est scandaleux. On ne peut pas continuer avec ce vide juridique, le législateur doit se saisir de la question et remédier à ce vide juridique", appelle Mourad Battikh.

"Cela a été très compliqué pour moi en tant que juriste d'expliquer à Mila que sa fille à naître, Solin, n'est rien au regard du droit", ajoute l'avocat.

Une peine de prison ferme à effectuer plus tard

De son côté Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison avec sursis dont deux ferme. Il ira donc en prison mais pas tout de suite, devant respecter une injonction de soins avant, selon la décision du tribunal. Il devra aussi indemniser les victimes. "Il faut d'abord que l'on puisse avoir connaissance de l'ampleur des dégâts psychologiques et physiques", précise Mourad Bathik.

Car les victimes souffrent toujours, explique leur avocat: "On ne sait pas si le conducteur va retrouver l'usage de son bras ou de sa jambe. Pareil pour l'enfant de 6 ans qui a la mâchoire décalée ou Mila qui a l'épaule et les cervicales endommagées".

G.D.