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Faits divers

"Un accident est vite arrivé": face aux risques de noyades, parents et surveillants de plages redoublent de vigilance

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Depuis début juin, les autorités assistent à une augmentation sensible des morts par noyades par rapport à 2018. Un appel à la vigilance est lancée par le gouvernement et les maître-nageurs.

60 morts par noyades depuis le début du mois de juillet. Ce chiffre fait froid dans le dos puisqu'il est en nette augmentation sur un an. Le gouvernement met donc en garde contre les imprudences en cette période de forte chaleur. D'autant plus que les noyades sont la première cause de mort accidentelle des moins de 25 ans. 

En raison des fortes chaleurs de ces derniers jours, les plages et les abords des rivières ont vu affluer des petits et des grands en quête de rafraîchissement. C'était le cas à Meaux, en région parisienne, où la baignade dans la Marne est gratuite et surveillée. 

"On est ici, à condition de garder les bouées toute la journée"

Avec ses proches, Fabienne est arrivée tôt pour prendre le meilleur emplacement du jour, à l'ombre et à deux pas de la rivière. Cette assistante maternelle peut ainsi garder un œil en permanence sur les enfants et veille aussi à limiter les risques d'hydrocution: "On se mouille bien la nuque. On se mouille tout doucement. On attend un peu après le repas. De tout façon, ils sont OK, il n'y a pas de soucis". Mais il y a une autre règle à laquelle elle ne déroge pas: pour éviter les noyades, c'est brassards toute la journée: "Même en mangeant, ils ont compris. On est ici, à condition de garder les bouées toute la journée". 

En revanche, a côté, les filles de Sonia n'ont pas de brassards. Mais les consignes sont claires et énoncées dès le début de journée: "Ne pas dépasser la limite qu'il y a, qu'elles aient pied. On est toujours au bord avec eux, pour pas qu'il y ait d'accident car c'est vite arrivé".

"C'est vraiment de l'inconscience"

Au début du mois, un enfant de 6 ans s'est noyé dans cette partie de la Marne en dehors des horaires de baignade surveillée par cinq maître-nageurs sauveteurs et le chef de la plage, Jean-Michel Malrieu. Ce dernier déplore tous les jours des comportements à risque: "Il y a tout le temps un maître-nageur dans l'eau, avec de l'eau jusqu'aux genoux, qui ramène les enfants au bord et on cherche les parents. Les trois quarts du temps, on les retrouve endormis ou partis sur une aire de jeux avec les plus grands. C'est vraiment de l'inconscience parce que l'accident zéro n'existe pas au bord de l'eau".

La ministre des sports, Roxana Maracineanu, est à l'origine d'un programme qui va être mis en place dans les prochains mois pour améliorer justement l'apprentissage de la natation à l'école et ainsi limiter les risques de noyade.

Margaux Bourdin avec Julien Vattaire