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Police-Justice

Huit ans après l'inondation et la mort de trois personnes dans un Ehpad, Orpea relaxé

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Il y a huit ans, dans les Alpes-Maritimes, trois pensionnaires d'une maison de retraite étaient morts après des inondations et des coulées de boues au rez-de-chaussé de leur Ephad du groupe Orpéa. Ce lundi, le groupe Orpéa a été relaxé et l'ancienne maire condamnée.

Plus de huit ans après les inondations meurtrières dans l'un de ses Ehpad, le groupe Orpea a été relaxé ce lundi par le tribunal correctionnel de Grasse. En octobre 2015, trois résidentes de cet Ehpad de Biot, dans les Alpes-Maritimes, avaient été retrouvées mortes, noyées. Le rez-de-chaussée de la maison de retraite avait été envahi par des coulées d'eau et de boue.

Deux autres prévenus ont également été relaxés, mais l'ancienne maire de la commune a été condamnée à un an d'emprisonnement avec sursis.

Plus de huit ans après le drame, l'ancienne maire de la commune a été reconnue coupable d'homicide involontaire. Condamnée à un an de prison avec sursis, la justice a estimé qu'elle n'avait pas appliqué son plan communal de sauvegarde. Un dispositif qui aurait pu permettre d'alerter la commune de ces violentes inondations.

"C'est intolérable"

De son côté, le groupe Orpea, lui, a donc été relaxé. Une décision incompréhensible pour Denis Dalaup. La grand-mère de sa femme est morte dans cet Ephad.

“Quand on est est au sein d’un Ehpad, qu’on voit qu’on est en alerte orange, et sachant que cet Ehpad avait été inondé à maintes reprises, on prend ses dispositions. C’était si simple de monter les pensionnaires à l’étage. Ce drame atroce de trois personnes mortes noyées dans des conditions où elles n’ont même pas pu se défendre, n’ont même pas pu agir, ça, c’est intolérable”, dénonce-t-il.

Désormais, le parquet de Grasse a dix jours pour faire appel de la décision. Un appel auquel s'accrochent les familles des trois victimes, mortes noyées au rez-de-chaussée de cet Ephad.

Julie Brault avec Guillaume Descours