"Il a essayé de me poignarder au thorax": une victime de l'attentat de Mulhouse témoigne

Des roses, des drapeaux, des pancartes déposées... Trois jours après l’attaque terroriste qui a fait un mort et 7 blessés, un hommage a eu lieu lundi soir à Mulhouse, à l’initiative de la mairie. 1.200 personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à Lino Sousa Loureiro, 69 ans, touché mortellement.
Une cellule de soutien psychologique a aussi été mise en place à la mairie. L'un des agents de stationnement blessé par l’assaillant a accepté de se confier au micro RMC. Il a été attaqué alors qu’il était en service et est aujourd’hui traumatisé.
Pour Yannick, agent de stationnement, il y aura un avant et un après cette attaque terroriste. Samedi, il contrôle comme d’habitude des véhicules à côté du marché, quand l’assaillant s’en prend à son collègue.
“Il s’est fait ouvrir au niveau de la gorge, il a reçu un coup de couteau dans la poitrine. Cette personne-là m'a attaqué moi par la suite après. Il avait une tenue noire, une marche bizarre. Ça m’a fait avoir un pas de recul et après il a essayé de me poignarder au niveau du thorax”, détaille-t-il.
"Ce qui va être le plus dur c’est de ne pas tomber dans une forme de paranoïa"
Il est alors transféré à l’hôpital, légèrement blessé. Trois jours après, son collègue a survécu et il va mieux. Yannick lui, tente toujours d’assimiler ce qu’il a vécu.
“Ce sont des images, je pense, qui marquent à vie. C’est dur parce que c’est arrivé dans l’exercice de nos fonctions donc on se dit qu’il a visé l’uniforme. Ce qui va être le plus dur c’est de ne pas tomber dans une forme de paranoïa parce qu’on risque d’avoir de nouveau des situations compliquées. Ça sera dur de ne pas avoir de psychose et d’arriver à ne pas penser que ça peut arriver de nouveau”, appuie-t-il.
Pour l’instant, Yannick et ses collègues sont en repos, le temps pour eux de se remettre physiquement, et surtout moralement. Une cellule psychologique a été mise en place pour les accompagner.