Nouvelles accusations visant l'Abbé Pierre: "Je ne sais pas où on s'arrête dans l'effroi"

Douze nouvelles accusations de violences sexuelles contre l'Abbé Pierre dont 7 sur mineurs. Des révélations mercredi du cabinet Egaé qui gère une ligne d'écoute pour les victimes du fondateur d'Emmaüs.
Ce rapport fait le compte-rendu des témoignages recueillis entre le 1er janvier et le 8 juillet. Il porte à 45 le nombre d'accusations contre Henri Grouès. La majorité de ceux qui parlent aujourd'hui étaient enfants au moment des faits.
Baiser forcé, contact par surprise, entre les cuisses, sur les fesses, à 15, 17 ans… Une victime évoque encore "au moins 3 faits de violences sexuelles lorsqu'elle avait 10 ans. Deux sœurs témoignent aussi. Masturbation par l'abbé Pierre sur le sexe de l'une alors qu’elle n’avait que 11 ans, fellation forcée pour l'autre, 15 ans à l'époque.
Des réparations financières demandées
Le tout dans le cadre "d'activités criminelles organisées par leur parents et un couple responsable d'une locale d'Emmaüs. "Je ne sais pas où on s'arrête dans l'effroi", indique Véronique Margron est présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France.
"Ce n'est pas des révélations c'est une descente aux enfers. Alors en plus s'il y a eu des complices actifs c'est encore plus terrifiant", pointe-t-elle.
Dès septembre les victimes pourront demander une réparation financière. "La réparation financière n’est pas tout. La première chose c’est la reconnaissance et ici l'argent, il signe que la parole est vraie", appuie Véronique Margron.
Pas de limite de temps et l'argent sera pris sur les fonds et pas les dons, précise le mouvement Emmaüs. Deux signalements ont été faits à la justice, notamment sur le témoignage des deux sœurs.
L'association Mouv'Enfant réclame une véritable enquête pour découvrir qui savait et a caché les violences de l'abbé Pierre.