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Police-Justice

Prison pour narcotraficants: Darmanin la veut effective au 31 juillet mais cherche encore le site

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La première prison de haute sécurité pour les 100 plus gros narcotrafiquants du pays en service dès le 31 juillet. C'est la volonté du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Il promet un lieu inviolable où il sera impossible de se faire livrer un téléphone ou de la drogue.

En déplacement jeudi à Agen à l'ENAP, le centre de formation des agents pénitentiaires, Gérald Darmanin a présenté plusieurs mesures pour renforcer le milieu carcéral. Avec notamment la création de 3.000 places de semi-liberté, et l’organisation d’une police pénitentiaire.

Mais il a également fait des annonces qui concernent la première prison de haute sécurité, cet établissement qui doit accueillir les 100 plus gros narcotrafiquants du pays, pour qu'ils soient mis "à l’isolement total". Le garde des Sceaux a promis un lieu "inviolable", où il sera "absolument impossible de se faire livrer téléphone ou drogue".

Et le ministre de la Justice dit la vouloir effective au 31 juillet prochain. Mais pour autant, Gérald Darmanin visite encore les prisons pour déterminer celle qui sera transformée en site ultra sécurisé. Aucun choix d’arrêté donc, mais les premiers transfèrements doivent être faits en mars prochain. Un délai difficile à tenir pour cet agent pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, l’un des sites étudiés.

“Le délai est un peu court, je pense. Il y a des groupes de travail à mettre en place, il y a des organisations à penser. Ça me paraît quand même un petit peu court. Il faudra quand même assurer une sécurité optimale pour l’ensemble des agents”, estime-t-il.

Un budget de 4 millions d'euros

Le ministère de la Justice prévoit un budget de quatre millions d’euros de travaux et une refonte profonde du fonctionnement de la prison. Des efforts nécessaires pour sécuriser au maximum le site, selon l’agent pénitentiaire.

“Sur le papier, on est très sécuritaire, mais il y a des améliorations à faire. On trouve que la sécurité extérieure n’est pas garantie du tout pour le personnel. Je pense qu’il y a un vrai travail de sécurisation du domaine notamment au niveau du parking”, assure-t-elle.

Les syndicats s'inquiètent déjà du poids d'un tel projet dans un budget de la Justice, qu'ils redoutent insuffisant.

Pierre Bazin (édité par G.De.)