Procès des assistants parlementaires du RN: Marine Le Pen agacée par les questions du procureur

Encore deux jours d'interrogatoire pour Marine Le Pen, sur le banc des accusés dans le cadre du procès des assistants parlementaires du RN. La leader du parti à la flamme doit répondre de son implication dans le "système" de détournement de fonds public de l'argent du Parlement européen utilisé pour payer des salariés de son parti.
Lundi, pendant près de sept heures, Marine Le Pen a largement été interrogée sur le rôle de l'une de ses assistantes parlementaires de l'époque, qui était aussi sa cheffe de cabinet au parti, épinglée pour avoir été particulièrement absente au Parlement européen.
Marine Le Pen évasive
Dans son tailleur noir, à la barre, Marine Le Pen est parfois évasive. Pourtant, les questions sont précises, notamment sur le travail de Catherine Griset, assise dans son dos, sur le banc. Il faut par exemple expliquer pourquoi celle qui était censée être son assistante parlementaire a si peu badgé au Parlement européen. Environ 12 heures ont été comptabilisées sur un peu moins d'un an.
Marine Le Pen se justifie: "Je ne badgeais pas" dit-elle, et Catherine Griset passait avec elle. Un argument contrecarré par un représentant de l'institution.
La tension monte d'un cran quand le procureur insiste sur le peu de preuves d'allers-retours de la même Catherine Griset vers Bruxelles. Là encore, pas de réponse claire de Marine Le Pen: "Je ne suis pas l'assistante parlementaire de mes assistants parlementaires". Mais le procureur insiste: "Je comprends que cela vous gêne”. Là, la leader du RN s'énerve. "Je ne suis pas la mère de mes assistants parlementaires", appuie-t-elle.