"Quand un ballon gonflable explose, je pleure": la difficile reconstruction des survivants du Bataclan

Il y a ceux qui tremblent de tous leur membrse pendant leur témoignage, ceux qui parlent d’une voix tremblante et ceux qui au contraire semblent plus assurés mais finissent quand même par lâcher un sanglot. Après les victimes du Stade de France et des terrasses, c'était mercredi au tour des rescapés du massacre du Bataclan de venir à la barre au procès des attentats du 13 novembre 2015.
Les survivants de cette attaque qui a fait 90 victimes pendant le concert des Eagles of Death Metal, ont raconté cette nuit d’horreur. Tous partagent un sentiment de culpabilité: "J’ai un problème de légitimité à témoigner, car je suis sortie indemne physiquement", explique une victime avant de se reprendre: "je dis bien physiquement".
"Ça a dégradé beaucoup de choses"
Car tous sont atteints de stress post-traumatique: "Ça a dégradé beaucoup de choses, mes relations amicales, mes relations amoureuses", explique un rescapé. "Je mets une mauvaise ambiance, quand un ballon gonflable explose à un anniversaire, je vais pleurer dans la salle de bain", raconte une trentenaire avant de fondre en larmes devant la Cour.
"Avant je n’avais pas peur, maintenant j’ai peur de tout. Le 13 novembre, on ne s’en sortira jamais” conclut une autre victime. Les auditions des parties civiles du Bataclan doivent durer 3 semaines.
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