Réseau pédocriminel démantelé: comment les mis en examen ont été repérés

Un important réseau de pédocriminel a été démantelé par la section de recherche de gendarmerie d'Orléans. Les enquêteurs de cette dernière ont commencé par infiltrer un groupe Facebook puis des groupes de messageries cryptées.
Six hommes, âgés de 36 à 61 ans, ont été mis en examen. Ils échangeaient d'abord des photos de mineurs légales mais problématiques sur Facebook.
"Très rapidement en fait, quand ces gens-là ils se retrouvent, ils vont s'exporter vers des réseaux plus sécurisés, vers des messageries anonymes, ils utilisent des pseudos et non pas un numéro de téléphone ou une adresse mail", explique l'adjudant Damien de la section de recherche de gendarmerie d'Orléans.
Des logiciels russes utilisés
C'est le cas du logiciel ICQ, une messagerie instantanée des années 90, rachetée par les Russes, qui protège l'identité de ses utilisateurs. Les suspects partageaient des fichiers pédopornographiques via deux groupes éphémères sur ce logiciel.
"La difficulté qu'on va pouvoir rencontrer avec toutes les messageries russes qui n'ont pas signé les différents protocoles d'entraide internationale, c'est qu'on peut faire la demande d'identification mais ils n'ont aucune obligation de nous répondre", raconte l'adjudant Damien.
Les gendarmes ont donc exploité les fichiers pour relever chaque indice sur les lieux et les personnes impliquées et remonter la trace des suspects et de leurs victimes. 120 ont été identifiées mais la liste pourrait encore s'allonger, dont 22 françaises. Quelque 930.000 fichiers pédopornographiques ont été retrouvés, selon la gendarmerie.