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Sept ex-légionnaires condamnés pour un trafic d'armes organisé

Des légionnaires lors d'un défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris

Des légionnaires lors d'un défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris - AFP

Les faits avaient été révélés par un renseignement adressé à la police judiciaire en mars 2013, désignant des membres de la Légion Etrangère à Aubagne, près de Marseille.

Sept anciens légionnaires ont été condamnés jeudi à Marseille à des peines allant jusqu'à trois ans de prison ferme pour un trafic d'armes organisé alors que la plupart d'entre eux portaient encore l'uniforme.

Les faits avaient été révélés par un renseignement adressé à la police judiciaire en mars 2013, désignant nommément un caporal-chef et un sergent-chef de la Légion Etrangère à Aubagne, près de Marseille. Le tribunal n'a pas suivi les réquisitions de la procureure qui avait réclamé des peines allant jusqu'à sept ans de prison et les juges n'ont prononcé aucun des sept mandats de dépôt requis.

L'enquête avait permis d'interpeller en flagrant délit le 29 juin 2013, sur le parking d'un centre commercial situé entre Marseille et Aix-en-Provence, trois légionnaires en train de remettre à deux clients 14 pistolets-mitrailleurs et des chargeurs. 

Les deux clients, un chef de chantier et un cuisinier déjà condamnés pour des trafics de stupéfiants, se sont vu infliger cinq ans de prison dont deux ans avec sursis et une amende de 5.000 euros pour l'un et de 7.000 euros pour le second. 

Les sept ex-légionnaires ont été condamnés à des peines allant de 3 ans de prison dont 2 avec sursis et 2.000 euros d'amende à 5 ans de prison dont 2 avec sursis et 10.000 euros d'amende. Le cas d'un huitième ancien légionnaire, au sommet de la pyramide des responsabilités selon l'accusation, a été renvoyé au 24 novembre en raison de l'indisponibilité de son avocat.

Durant des mois, les prévenus avaient été placés sous écoutes et leur langage à peine codé avait trahi leurs activités. Ils échangeaient à propos de véhicules, notamment des "Golf 19", un modèle de véhicule n'existant pas mais signifiant aux yeux des enquêteurs des Glock 19, une arme revendue autour de "1.5" entend-on dans les conversations, soit 1.500 euros.

L'enquête n'a pas permis d'identifier la provenance exacte des armes. En parfait état de fonctionnement, les pistolets-mitrailleurs saisis étaient d'origine hongroise et avaient été remilitarisés après leur désactivation. 

La rédaction de RMC (avec AFP)