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Une femme meurt lors d'un stage de naturopathie en Indre-et-Loire: ce que l'on sait

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Agée de 44 ans, la victime originaire de Paris participait à ce stage de "jeûne hydrique".

Une information judiciaire pour "homicide involontaire" a été ouverte après le décès d'une femme de 44 ans qui participait à un stage de naturopathie à Noyant-de-Touraine, en Indre-et-Loire, a indiqué le procureur de la République de Tours à l'AFP jeudi.

Les faits se sont déroulés jeudi 12 août au château de Brou à Noyant-de-Touraine, au sud de Tours.

La victime, domiciliée à Paris, participait à un stage de naturopathie proposé par une société qui comprenait des activités de jeûne hydrique: un comportement qui consiste à s'abstenir de manger pendant une période donnée où l'on ne consomme que de l'eau.

C'est en pleine cure de jeûne que cette femme, âgée de 44 ans, a été retrouvée morte dans sa chambre par les autres participants du séjour.

Selon nos informations RMC, ces stages sont organisés par un spécialiste du bien-être depuis 2010. Pendant une à six semaines, et pour environ 1000 euros, les participants suivent un programme de jeûne strict dans un endroit isolé. Leurs journées: de 8h et demie à 22h, des promenades matinales, des méditations à la place des repas et des documentaires sur le bien être naturel.

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Un des participants raconte, par exemple, que pendant l'un de ces stages, il ne "s'est nourri que de l'énergie des aliments sans jamais les toucher".

Aucune trace de violence n'a été retrouvée sur le corps de la victime. Les enquêteurs doivent maintenant évaluer la part de responsabilité des organisateurs et déterminer s'ils ont commis d'éventuels manquements.

Sous l'autorité du juge d'instruction du tribunal judiciaire de Tours, l'enquête doit permettre d'établir la "cause de la mort qui reste à déterminer" et de rechercher si "d'éventuels manquements ont été commis par les organisateurs du séjour", a précisé le procureur de la République de Tours, Grégoire Dulin, sollicité par l'AFP. 

Si de "nombreuses auditions" ont été conduites, aucune n'a donné lieu à une garde à vue à ce jour, a-t-il ajouté. 

La rédaction de RMC avec AFP