A Marseille, la grogne des habitants face à l'arrivée de Benoît Payan à la tête de la mairie

Marseille s’apprête à connaître son nouveau maire. Le Conseil municipal se réunit ce matin à 8h30, pour désigner sauf coup de théâtre Benoît Payan comme maire de la ville phocéenne. Six mois après l’élection de Michèle Rubirola à la tête de la municipalité, l’annonce de sa démission la semaine dernière a provoqué un séisme dans la politique marseillaise.
En effet, le socialiste Benoît Payan comme maire, un scénario jamais envisagé jusqu’à présent par Sabine.
"La mairie va passer à quelqu’un qui n’a pas été élu directement. Il a un profil politique donc on se demande s’il n’a pas utilisé Michèle Rubirola, qui a attiré la sympathie et l'espérance, pour après avoir cette place”, juge cette habitante.
Des doutes aussi pour Thibault, qui s’interroge sur cette modification à la tête du Printemps Marseillais. “Ca reste quand même un changement de direction pour Marseille, mais ce ne sera pas celui pour lequel on a voté”, indique le jeune homme.
Un manque de légitimité?
Ce changement pourrait aussi mettre un terme à la démocratie participative promise par Michèle Rubirola, craint Pierre-Alain Cardona, militant associatif. “Michèle l’incarnait vraiment. Son départ nous inquiète parce qu’on n'a pas envie d’avoir des éléments de langage, de communication qu’on commence à entendre et qui font assez vieille politique”, assure-t-il.
Et dans l’opposition municipale, l'arrivée de Benoît Payan ne passe pas. Pour le président du groupe RN, Stéphane Ravier, le futur maire, n’est pas légitime.
"Il y a un manque de démocratie flagrant. On nous impose un socialiste, symbole de ce que les Marseillais ne veulent plus en réalité”, précise-t-il.
Pour tenter de rassurer les électeurs, les équipes de Benoît Payan veulent rapidement honorer une promesse majeure de la campagne : la rénovation des logements insalubres.