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A Yerres, le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen ne passe pas: "c'est une trahison!"

Les habitants de Yerres dans l'Essonne n'ont toujours pas digéré le ralliement de leur maire, Nicolas Dupont-Aignan à la candidate du Front national, Marine Le Pen. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté leur mécontentement ce week-end. D'autres rassemblements sont prévus ce lundi.

Ils étaient plusieurs centaines à manifester ce dimanche à Yerres dans l'Essonne pour protester contre le ralliement de leur maire, Nicolas Dupont-Aignan à Marine Le Pen, candidate Front national au second tour de la présidentielle.

Parmi ces Yerrois en colère, Edouard. Jusque-là, il n'avait rien à reprocher à son maire. Mais après son ralliement à Marine Le Pen, il se dit déçu: "Ça a toujours été un maire qui a bien géré sa ville. C'est un homme compétent malheureusement on n'est pas contre ses compétences, on est contre sa prise de position".

Eugène, 85 ans, habitant de Yerres depuis 30 ans avait toujours voté pour lui, mais quand on lui parle du ralliement à Marine Le Pen, il ne mâche pas ses mots: "Une trahison! C'est ce que je ressens! Je ne revoterai pas pour lui. Terminé!"

Des maires réclament la démission de Nicolas Dupont-Aignan

Aux dernières municipales, Nicolas Dupont Aignan avait été plébiscité par ses administrés: 77% des voix au 1er tour. Réunis dimanche, les maires des huit communes composant, avec Yerres, la communauté d'agglomération Val d'Yerres Val de Seine, ont décidé de demander la démission de M. Dupont-Aignan de ses fonctions de président de l'agglomération.

Muriel, une habitante de la ville, préfère se montrer patiente: "Il y a une fracture depuis qu'il s'est rallié à Marine Le Pen. Je ne comprends pas qu'on demande sa démission puisqu'en juin, il ne sera plus maire avec le non-cumul des mandats. J'espère qu'il ne sera pas non plus député".

D'autres rassemblements sont prévus aujourd'hui et demain à l'appel d'habitants de la commune. Marine Le Pen a scellé samedi son union avec Nicolas Dupont-Aignan en lui promettant Matignon si elle gagnait la présidentielle, une alliance inédite critiquée par Emmanuel Macron et dénoncée par plusieurs responsables de droite comme "une trahison".

P.B. avec Julien Chéhida