“Après une telle dérouillée, j’aurais démissionné”: les confidences de Nicolas Mayer Rossignol sur le PS

Invité de la Matinale Week-End sur RMC, le premier secrétaire délégué du Parti socialiste, Nicolas Mayer Rossignol, a été invité à réagir sur l’état de santé de la gauche, au lendemain du lancement officiel du mouvement Convention, créé par Bernard Cazeneuve.
Questionné par un auditeur sur la présence d’Olivier Faure à la tête du Parti socialiste, “NMR” a assuré qu’il ne serait pas resté à la direction du PS après la débâcle socialiste de l’élection présidentielle 2022.
“A titre personnel, si j’avais été premier secrétaire effectivement, après une telle dérouillée, j’aurais démissionné par sens de l’honneur”, a lancé Nicolas Mayer Rossignol, premier secrétaire délégué du Parti socialiste.
Olivier Faure est cependant resté à la direction du parti, et Nicolas Mayer Rossignol juge qu’il faut désormais “regarder vers le futur, car ce qui est certain c’est que l’on a besoin de retrouver une nouvelle génération qui porte une gauche au travail”.
Le maire de Rouen veut une gauche “qui apporte des solutions”, déplorant notamment l’année 2022 au cours de laquelle il y a eu trop “d’accords d’appareils, d’accords législatifs pour garder des places, des postes”.
La gauche "a besoin de tout le monde"
Pour l'actuel maire de Rouen, “on a besoin que la gauche se renforce, se rassemble. (...) Beaucoup de Français ne sont pas satisfaits et sont même orphelins aujourd’hui à gauche”, reprenant les termes de Bernard Cazeneuve qui a dit vouloir lancer le mouvement Convention pour les “orphelins de la gauche”.
Dans ce but de se renforcer, NMR explique que la gauche “a besoin de tout le monde. Un retour vers le passé serait une mauvaise solution, mais faire table rase serait aussi une mauvaise solution car la gauche est très faible”.
Enfin “la question de qui est devant”, à savoir un leader comme Bernard Cazeneuve qui entrerait en course pour la présidentielle de 2027, “ne se pose pas aujourd’hui” a tranché Nicolas Mayer Rossignol au micro de Matthieu Rouault et de Marguerite Dumont.
“C’est ridicule, aucune élection présidentielle n’a été determinée quatre ans avant. Aucune. Donc c’est absurde”, a lancé Nicolas Mayer Rossignol, premier secrétaire délégué du PS.
“Aujourd’hui ce que je sais, c’est que la gauche est faible, à moins de 30%. Elle est déséquilibrée, parfois dominée apr de l’outrance ce qui est dangereux, et donc on a besoin de tout le monde dont Bernard Cazeneuve, qui est un homme d’Etat”, a conclu Nicolas Mayer Rossignol.