RMC
Politique

Comment l'Elysée compte faire des lycées professionnels une filière d'excellence

placeholder video
Emmanuel Macron est en déplacement ce jeudi à Saintes (Charente-Maritime) pour annoncer une réforme de la fillière professionnelle, une promesse de campagne.

L'insertion professionnelle au menu d'Emmanuel Macron ce jeudi. Le président de la République est en visite dans un lycée professionnel de Saintes (Charente-Maritime), pour annoncer la réforme de la voie professionnelle. C'était l'un des engagements de sa campagne de réélection, rendre plus attractifs les lycées pro et lutter contre le décrochage scolaire.

L'Elysée ambitionne donc d'en faire une "voie d'excellence". La situation dans les lycées professionnels est pour l'instant loin d'être reluisante: le tiers des élèves est en décrochage scolaire, et seulement la moitié des diplômés parvient à trouver un emploi dans la foulée.

"Ce n'est certainement pas la voie d'excellence mais elle doit le devenir", confirme sur RMC Bernard Cohen-Haddad, président de la confédération des PME d'Île-de-France.

Payer les jeunes?

Alors l'exécutif souhaite rendre ces bacs pro plus attractifs. Et la mesure phare est de payer les élèves pendant leur stage: 50 euros par semaine pour les stagiaires de seconde, 75 euros en première et jusqu’à 100 euros pour les terminales. Une gratification financée par l'Etat, qui devrait être mise en place dès la rentrée prochaine.

Pour lutter contre le décrochage scolaire, l'Elysée prône un meilleur accompagnement des élèves, dès les premiers signes de difficultés. Sur ce point, les enseignants restent dubitatifs: "On ne voit pas en quoi la réforme va empêcher ce décrochage", lance sur RMC, Sigrid Gérardin, secrétaire générale du Snuep-FSU, le principal syndicat de l’enseignement professionnel.

Plus de débouchés: enjeu-clé?

Enfin, les formations proposées vont être totalement revues, pour adapter l'enseignement aux besoins des entreprises. Certaines filières, par exemple dans le commerce ou la gestion, pourraient disparaître, et à l'inverse des formations dans le numérique devraient faire leur apparition.

Une conseillère de l'Elysée insiste : "Nous voulons proposer des formations qui offrent le plus de débouchés à nos jeunes".

Martin Cadoret, Martin Juret (édité par J.A.)