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Des députés macronistes veulent revoir l'accord franco-algérien de 1968 jugé "dévoyé" et coûteux

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Un rapport parlementaire de Charles Rodwell et Mathieu Lefevre appelle à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, jugé “dévoyé” et trop onéreux pour les finances publiques. Les deux députés estiment que les ressortissants algériens ne devraient plus bénéficier de dérogations spécifiques, au nom de l’égalité entre étrangers. Une proposition qui divise jusque dans la majorité et fait écho à une initiative similaire du Rassemblement national.

Dénoncer l'accord franco-algérien de 1968: c'est ce que suggère un rapport parlementaire de députés macronistes, Charles Rodwell et Mathieu Lefevre.

D'après ces députés, cet accord, qui vise à accorder des dérogations aux ressortissants algériens qui viennent en France, doit être remis en cause, notamment parce qu'il pèse sur les finances publiques.

2 milliards d'euros par an

Cet accord qui vise à accorder plus facilement des prestations sociales aux ressortissants algériens est totalement "dévoyé", selon les auteurs du rapport. Avec un argument brandi: son coût pour les finances publiques, qu'ils estiment à 2 milliards d'euros chaque année. Un chiffre qui plus est "imprécis" insistent-ils, compte tenu, selon eux, de "la rétention" des données.

Reste qu'un citoyen algérien “ne devrait avoir ni moins ni plus qu'un autre citoyen étranger”, au nom du principe d'égalité, selon eux. De quoi rendre sceptique le Quai d'Orsay, "confus, incomplet", dit l'entourage du ministre des Affaires étrangères, qui rappelle que l'accord a déjà été renégocié à trois reprises. Dénoncer cet accord, c'est aussi une résolution que portera le Rassemblement national à la fin du mois.

Hélène Terzian