"Front populaire" aux législatives: "On peut avoir un candidat du NPA" assure Olivier Faure

Un soutien gênant pour certaines sensibilités du "Front populaire" en construction pour les législatives? Le NPA a annoncé rejoindre l'union de la gauche "pour faire face à l’extrême droite et à Macron". Mais le parti d'extrême gauche de Philippe Poutou et d'Olivier Besancenot pourrait refroidir l'ardeur d'électeurs de gauche plus modérés... "Pour l’instant, sur la discussion qui existe entre nous, je n’ai pas vu de circonscription attribuée au NPA. On peut avoir un candidat du NPA", a malgré tout affirmé Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story.
Depuis cette annonce du NPA, sa position sur l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a fait près de 1.200 morts, a refait surface. "Le NPA rappelle son soutien aux PalestinienNEs et aux moyens de luttes qu’ils et elles ont choisi pour résister", indiquait le parti dans un communiqué, jugeant "que l'offensive est du côté de la résistance".
"Je ne partage pas cette position et ce ne sera pas la position de la coalition, assure Olivier Faure. Nous discutons du projet. Ceux qui ne partagent pas le projet que nous allons porter ensemble ne seront pas candidats, c’est clair. Je ne suis pas mal à l’aise. Je dis simplement que nous ne transigerons pas sur des questions qui sont essentielles. Qu’il y ait des gens qui se battent avec nous contre l’extrême droite, ça me semble être un point important. On ne peut pas résumer la vie politique uniquement à la question israélo-palestinienne. Ça n’est pas le seul sujet."
Olivier Faure veut "préserver Israël" et la création d'un Etat palestinien
Pour Olivier Faure, "sur cette question qui a divisé aussi profondément le pays, nous ne pouvons pas continuer à avoir un affrontement entre les uns et les autres". "Il faut évidemment pleurer avec les Israéliens le 7 octobre et depuis, il faut évidemment pleurer sur les morts qu’il y a à Gaza, explique-t-il. Nous devons être intransigeants sur cette question. Il faut préserver l’Etat d’Israël et sa sécurité. Il faut dans le même temps assurer la possibilité d’un Etat palestinien, parce que ce conflit dure depuis trop longtemps et nous ne pouvons pas accepter que, génération après génération, on revive le même cauchemar."